Open d’AustralieDjokovic a joué avec une déchirure de 3 centimètres à l’ischio-jambier
C’est ce qu’a annoncé Craig Tiley, le patron de l’Open d’Australie, au média Sportsday. Une blessure qui ne l’a pas empêché de remporter son 22e titre du Grand Chelem.
- par
- Ruben Steiger
Dimanche à Melbourne, Novak Djokovic a remporté son dixième Open d’Australie et son 22e sacre en Grand Chelem. Et ce malgré une déchirure de 3 centimètres à l’ischio-jambier, que le Serbe a traînée pendant deux semaines. Pour rappel, en 2020, il s’était adjugé le tournoi alors qu’il souffrait d’une déchirure abdominale passée de 1,7 à 2,5 centimètres.
Tout au long du tournoi, les doutes concernant la véracité de sa lésion aux ischio-jambiers l’ont d’ailleurs passablement énervé. «Quand les autres joueurs sont blessés, ce sont des victimes alors que quand c’est moi, soi-disant je fais semblant. (…) Mais c’est amusant de voir comme le récit qui m’entoure est toujours différent par rapport aux autres joueurs. Cela dit, j’y suis habitué, cela me donne juste une force et une motivation supplémentaires. Pour cela, je remercie ceux qui me mettent en doute», avait-il déclaré après son huitième de finale contre Alex De Minaur.
Le patron du tournoi met les choses au clair
Officiellement, «Djoko» n’a jamais communiqué sur la gravité du mal qui le touchait. La réponse est venue de la bouche de Craig Tiley, le patron du tournoi. «Novak Djokovic a joué avec une déchirure de 3 centimètres à l’ischio-jambier, a-t-il confié au média Sportsday. Il y avait beaucoup de spéculations pour savoir si c’était vrai ou non… Il est difficile de croire que quelqu’un puisse faire ce qu’il fait avec ce type de blessures, mais il a tout simplement été remarquable», a ajouté Craig Tiley.
Des propos qui vont dans le sens de ceux de Goran Ivanisevic, l’entraîneur du Serbe, en conférence de presse. «97% des joueurs, avec les résultats de son IRM, seraient allés dans le bureau du juge-arbitre pour déclarer forfait. Pas lui. Il vient d’un autre espace. Son cerveau fonctionne différemment. Il a tout donné. 77 thérapies par jour. J’ai été choqué.»
«Le match contre Dimitrov (ndlr: troisième tour) est celui qui me faisait le plus peur. Mais Dimitrov a mal joué le coup. Son entraîneur et lui n’avaient pas la bonne stratégie. Novak ne pouvait pas bouger et Grigor a dû tenter 2 ou 3 amorties seulement», a expliqué Ivanisevic à Tennis Majors.