Ski alpin«On se donne toutes les chances de sauver Zermatt/Cervinia»
Michel Vion, secrétaire général de la FIS, est revenu à Sölden sur la potentielle annulation des épreuves de Coupe du monde de Zermatt/Cervinia. La décision va tomber samedi à midi et toutes les options semblent avoir été envisagées.
- par
- Sylvain Bolt Sölden
Michel Vion, la décision concernant les descentes masculines de Zermatt/Cervinia va être prise ce samedi. Êtes-vous confiant ?
Tout ce que je peux vous dire, c’est qu’avec les organisateurs et Swiss-Ski, on se donne toutes les chances pour qu’elles puissent se dérouler. On a notamment un peu courbé les règles traditionnelles de la FIS en repoussant le contrôle de neige d’une semaine, soit le maximum de ce qu’on pouvait. C’est lié au fait que c’est une première, un projet et une course spécifiques qui impliquent des contraintes particulières. Un front froid est censé arriver samedi.
Cela semble un peu tard…
(Long silence). Un front froid arrive… Malgré cela, on a quelques options devant nous. Comme il manque de la neige sur les 300 derniers mètres, on peut remonter l’arrivée. Mais cela me paraît compliqué puisque cette zone située plus en amont ne garantit pas toute la sécurité. On peut aussi pousser de la neige qui se trouve plus haut sur la piste, ou encore utiliser de la neige produite durant la nuit prochaine. Tout cela pour vous dire qu’on se donne toutes les chances pour sauver ces épreuves et qu’une décision sera prise samedi à midi.
Peut-on imaginer un report de ces descentes masculines ?
Non. Samedi, les trois personnes de la FIS présentes sur place diront si elles auront lieu ou pas. D’un point de vue logistique, on ne pourra pas aller plus loin avec ces courses des hommes. On devra alors tout mettre en œuvre pour accueillir les filles une semaine plus tard. Le contrôle de la neige pour les épreuves féminines se fera lundi.
Vous ne semblez pas très confiant…
Pas du tout. J’essaie de rester le plus neutre possible sur ces courses. Mon rôle, c’est d’avoir une vision globale sur ce sujet et que tout le monde s’y retrouve à la fin et que les bonnes décisions soient prises.
Le risque avec ces épreuves à la fin octobre n’est-il pas qu’on revive cette situation et ces incertitudes chaque année ?
Je ne pense pas. A cette même période il y a deux ans, il y avait trois mètres de neige à cet endroit alors que l’an dernier, il n’y en avait pas. Mais c’est un risque. Il faut dire ce qui est. En même temps, si on le fait fin octobre et début novembre, c’est justement pour garnir ce mois de novembre qui était vide de courses.