SuissePeu de mouvements migratoires entre 2011 et 2020
Les données longitudinales sur les trajectoires migratoires de l’OFS montrent que «les personnes nées en Suisse sont plus enclines à y retourner que celles nées à l’étranger».
Dans le cadre de la nouvelle statistique démographique longitudinale (DVS), l’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié ce jeudi les résultats d’un premier module, celui des «trajectoires migratoires pour la période 2011 à 2020)».
Comme l’explique l’OFS sur son site, «jusqu’en 2020, des indications concernant près de 10,7 millions de personnes ont été utilisées pour établir la DVS. Et plus des trois quarts (76%) n’ont ni immigré ni émigré entre 2011 et 2020».
Parmi les individus ayant fait un mouvement migratoire, les données de l’OFS révèlent qu’«un cinquième de la population a transféré son domicile dans un autre pays à une ou deux reprises pendant cette période. La part de la population pour laquelle au moins trois mouvements migratoires ont été observés est de 2,8% seulement». Et un constat s’impose: la fréquence des mouvements migratoires varie fortement selon la nationalité et le lieu de naissance des personnes.
L’OFS remarque aussi un lien entre le taux de retour et le lieu de naissance et la nationalité. «Les personnes nées en Suisse rentrent plus souvent au pays que celles nées à l’étranger» explique-t-il. Parmi les Suisses qui avaient quitté le pays en 2011, la moitié était de retour en 2020 – dont deux tiers dans les trois ans ayant suivi le départ. Chez les personnes de nationalité étrangère, ce taux de retour tombe à 17%.
L’OFS note enfin que «sur les 223’000 personnes ayant immigré en Suisse en 2011, plus de la moitié (52%) avait quitté notre pays en 2020». Avec ces statistiques longitudinales, «il est ainsi possible de procéder à des analyses biographiques et de cohortes», conclut l’OFS.