Football: Weiler et Magnin, l’un soulagé, l’autre encore frustré

Il avait tout de même le sourire, Ludo Magnin. Mais qui ressemblait davantage à un rictus de dépit. Son LS, battu 2-1 dans le derby du Lac face à Servette, venait de courber l’échine pour la sixième fois en neuf matches, cette saison. L’apprentissage de la Super League est terrible pour le néo-promu.

«À la pause, j’étais content de la prestation de mes gars, lançait l’entraîneur. On menait 1-0 à Genève, on avait un plan de jeu qui consistait à attendre Servette pour le contrer et cela avait bien marché. Nous aurions même pu mener plus largement avec deux autres grosses occasions. Et après la pause, on perd deux ballons qu’on ne doit jamais perdre. Et sur ces deux ballons perdus, Servette marque deux buts. Je félicite René Weiler pour ses changements à la pause, cela a fait la différence. Nous? Nous devons continuer à travailler, je suis conscient des lacunes, mais il faut continuer le boulot.»

Beaucoup de frustration chez Magnin. Plus de soulagement chez René Weiler. Servette attendait un deuxième succès en championnat depuis le 22 juillet, date de la reprise, quand les Grenat avaient battu GC. C’est chose faite. Grâce à ses changements, avec Kutesa impliqué sur les deux buts?

«Non, ce n’est pas moi qui gagne le match, soufflait-il. Ce sont les joueurs. Nous avions des éléments de qualité sur le banc. Ils ont fait la différence, oui. Je prends cette victoire pour ce qu’elle est: un match gagné qui fait du bien après une longue période sans succès. Cela va aider le groupe, certainement.»

Cela tombe bien. Jeudi, Servette va défier la Roma dans la capitale italienne, en Europa League. Un brin de confiance en plus ne peut pas faire de mal, même s’il y a un monde d’écart entre les Grenat et les Romains.