Pierce Brosnan a 70 ans aujourd’hui!

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CinémaPierce Brosnan a 70 ans aujourd’hui!

Ex-interprète de James Bond, le comédien ne saurait être résumé à l’agent 007. Voici un petit classement de ses dix meilleurs films, selon nous.

Laurent Siebenmann
par
Laurent Siebenmann
Pierce Brosnan, éternel James Bond pour les fans de la saga. Mais pas que.

Pierce Brosnan, éternel James Bond pour les fans de la saga. Mais pas que.

MGM/Eon Productions

Pierce Brosnan a 70 ans aujourd’hui! Cela peut sembler un peu foufou, tant l’acteur américain, d’origines irlandaises, semble imperméable au temps qui passe. Mais l’ancien interprète de James Bond célèbre bien ses 70 printemps, ce mardi 16 mai. Il serait d’ailleurs très injuste de résumer la carrière de Brosnan au seul rôle de l’espion préféré de Sa Majesté. En ce jour d’anniversaire, rendons-lui justice avec un petit classement – forcément subjectif – de ses meilleurs films.

10. «The November Man» (2014), de Roger Donaldson

Pierce Brosnan et Luke Bracey discutent… à Lausanne (oui, oui, c’est Lausanne).

Pierce Brosnan et Luke Bracey discutent… à Lausanne (oui, oui, c’est Lausanne).

Relativity Media

Dans ce film d’espionnage, Pierce Brosnan incarne Peter Devereaux, un ancien agent de la CIA qui est rappelé, afin d’exfiltrer de Russie une ancienne espionne. L’intrigue, pas très originale, réserve tout de même quelques bonnes surprises et un lot correct de scènes d’action. Il permet aussi à Brosnan de jouer aux côtés d’Olga Kurylenko, ex-Bond Girl de «Quantum Of Solace».

La scène à retenir: Au début du film, Devereaux est supposé habiter sur les bords du Léman, à Lausanne. Sauf que le décor choisi ressemble plutôt à un petit village italien, au bord de la mer.

9. «Goldeneye» (1995), de Martin Campbell

Un petit saut à l’élastique et zou, un coup de pistolet à grappin: le tour est joué pour James Bond (Pierce Brosnan), dans les premières secondes de «Goldeneye».

Un petit saut à l’élastique et zou, un coup de pistolet à grappin: le tour est joué pour James Bond (Pierce Brosnan), dans les premières secondes de «Goldeneye».

MGM/Eon Productions

C’est forcément un long-métrage très important pour Pierce Brosnan puisque, après un coup avorté en 1987, le voici qui se retrouvait enfin dans le smoking de James Bond. Coup de maître puisque, après six ans sans 007 à l’écran depuis le moyen «Permis de tuer», le retour de l’agent secret fît un carton. On l’y voyait tenter de remettre la main sur le puissant satellite russe GoldenEye, volé par des mercenaires dont le chef est campé par Sean Bean.

La scène à retenir: Dans les premières minutes, James Bond saute à l’élastique depuis le haut d’un impressionnant barrage. La scène a été tournée en Suisse, au barrage de Contra, dans le val Verzasca (TI).

8. «Seraphim Falls» (2006), de David Von Ancken

On a connu Pierce Brosnan en situation plus confortable et douillette.

On a connu Pierce Brosnan en situation plus confortable et douillette.

Icon Productions

Voici Brosnan dans un western. L’histoire robuste d’une traque sans pitié entre le colonel Carver et le capitaine Gideon, après la guerre de Session. Le récit est tendu, sans faux rythme, la violence plutôt crue. Mais le récit ne se départit pas d’un certain humour. Une curiosité dans la filmographie du grand Pierce qui affronte ici Liam Neeson

La scène à retenir: La première scène voit Gideon attaqué par un groupe d’hommes dans les montagnes enneigées du Nevada. Tendue comme un slip, la scène nous laisse le souffle coupé.

7. «Le quatrième protocole» (1987), de John Mackenzie

Pierce Brosnan, dans un rôle tout en nuances, dans le palpitant «Quatrième protocole».

Pierce Brosnan, dans un rôle tout en nuances, dans le palpitant «Quatrième protocole».

The Rank Organisation

Au Royaume-Uni, un agent britannique est chargé d’empêcher les Russes de déclencher une explosion nucléaire à côté d’une base américaine. Le gentil espion est campé par Michael Caine. Brosnan, lui, prêt ses traits au grand méchant de l’histoire, Valeri Petrofsky. Efficace comme tout, le récit palpitant se suit avec plaisir. On notera que Pierce a tourné ce film juste après avoir raté le rôle de James Bond, pour «Tuer n’est pas jouer».

La scène à retenir: Toute la scène finale où une course contre la montre est engagée autour de la bombe atomique. C’est haletant.

6. «Le monde ne suffit pas» (1999), de Michael Apted

James Bond (Pierce Brosnan), secoué et agité.

James Bond (Pierce Brosnan), secoué et agité.

MGM/Eon Productions

Pour son troisième «James Bond», Pierce Brosnan, très en forme, s’empare totalement du rôle. Mélange parfait de décontraction et de dangerosité, il livre sa meilleure prestation en 007. Sophie Marceau, Robert Carlyle, Denise Richards et John Cleese complètent la distribution: le super espion peut déjouer un complot nucléaire, alors qu’il protégeait une héritière du pétrole de son ancien ravisseur.

La scène à retenir: le long prégénérique, en particulier la course-poursuite en bateaux se déroulant sur la Tamise. C’était la première fois, à l’époque, que Londres y autorisait pareilles prises de vues.

5. «Le tailleur de Panama» (2001), de John Boorman

Pierce Brosnan et Geoffrey Rush, amicalement vôtre.

Pierce Brosnan et Geoffrey Rush, amicalement vôtre.

Columbia

Un espion britannique raté et magouilleur est sanctionné, puis envoyé à Panama où il s’associe avec un tailleur local, escroc de surcroît. Merveilleuse passe d’armes entre Brosnan et Geoffrey Rush, «Le tailleur de Panama» est une sorte d’anti-James Bond dont Pierce semble se régaler. Les spectateurs également. Et comme Jamie Lee Curtis est également de la partie, on ne boude pas son plaisir.

La scène à retenir: En fait, toutes celles où Rush apparaît, tant il nous régale.

4. «Thomas Crown» (1999), de John McTiernan

Rene Russo et Pierce Brosnan font bon lainage. euh, ménage, dans «Thomas Crown».

Rene Russo et Pierce Brosnan font bon lainage. euh, ménage, dans «Thomas Crown».

MGM

Remake du célèbre film de 1968 avec Steve McQueen et Faye Dunaway, «Thomas Crown» est une réussite, stylée, dans laquelle un Pierce Brosnan très affûté forme un excellent duo avec la charmante Rene Russo. Honnêtement, on se laisse embraquer par le duo sans résister, pour 1 h 53 de bonheur.

La scène à retenir: Celle du vol dans un musée où Crown, habillé comme «Le Fils de l’homme» de Magritte, se fond dans une foule de gens vêtus de la même façon. C’est formidablement bien trouvé et graphiquement imparable.

3. «Madame Doubtfire» (1993), de Chris Columbus

Sally Field et Pierce Brosnan s’apprêtent à passer une soirée d’anthologie, grâce à Robin Williams.

Sally Field et Pierce Brosnan s’apprêtent à passer une soirée d’anthologie, grâce à Robin Williams.

Twentieth Century Fox

Pas encore une superstar du grand écran, Brosnan joue les seconds couteaux. En l’occurrence, le nouveau petit ami de l’ex-femme de Robin Williams. Évidemment, le bellâtre va se voir ridiculisé. Mais Pierce prend visiblement un malin plaisir à jouer avec son image de séducteur. Et à donner la réplique au regretté Williams et à Sally Field.

La scène à retenir: Le fameux souper au restaurant où Williams passe sans cesse de Doubtfire à sa réelle identité, scotchant Pierce Brosnan, incrédule.

2. «The Matador» (2005), de Richard Shepard

En slip et en santiags, bière à la main, Julian Noble (Pierce Brosnan) se rend à la piscine de l’hôtel.

En slip et en santiags, bière à la main, Julian Noble (Pierce Brosnan) se rend à la piscine de l’hôtel.

Stratus Film

À Mexico, Julian Noble, tueur à gages alcoolique, s’embête ferme. Il décide de devenir ami avec un homme d’affaires qui n’avait rien demandé à personne. Véritable curiosité que ce «Matador» dans lequel Pierce Brosnan délivre une performance lunaire et décalée. Il faut dire que son personnage semble sortir d’un mauvais rêve alcoolisé. À voir et revoir absolument car le talent du comédien – qui cherchait à oublier James Bond – y est éclatant.

La scène à retenir: Celle où Brosnan traverse, ivre, le hall de son hôtel, en slip et en santiags. Puis saute dans la piscine de l’établissement, une canette de bière à la main.

1. «The Ghost Writer» (2010), de Roman Polanski

Rarement, Pierce Brosnan aura composé un personnage aussi subtil et fascinant qu’Adam Lang, ancien premier ministre britannique.

Rarement, Pierce Brosnan aura composé un personnage aussi subtil et fascinant qu’Adam Lang, ancien premier ministre britannique.

R.P. Productions

Pierce Brosnan est absolument fascinant dans le rôle d’Adam Lang, ancien premier ministre britannique aussi mystérieux que vénéneux, dont le «nègre» (Ewan McGregor) engagé par une maison d’édition doit écrire l’autobiographie. Thriller louchant du côté d’Hitchcock, l’ébouriffant «The Ghost Writer» offre à l’ex-James Bond son rôle le plus subtile. Il y a presque du Michael Corleone, héros malfaisant du «Parrain», dans ce personnage.

La scène à retenir: On choisira celle de l’avion dans laquelle Brosnan et McGregor s’affrontent une dernière fois. La querelle gagne chaque seconde en puissance. Avant de trouver une surprenante et abrupte conclusion.

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