Port de Beyrouth au Liban: Des silos s’effondrent le jour de commémoration de la tragédie

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Port de Beyrouth au LibanDes silos s’effondrent le jour de commémoration de la tragédie

Quatre tours se sont affaissées devant des manifestants libanais venus exiger une enquête internationale deux ans après l’explosion.

Une nouvelle partie des silos à grains endommagés par l’explosion qui a détruit le port de Beyrouth il y a deux ans s’est effondrée suite à un incendie. Des médias locaux ont précisé que quatre tours se sont écroulées après s’être détachées de la structure déjà endommagée par le souffle de l’explosion dévastatrice du 4 août 2020. Il s’agit du deuxième accident du genre en quatre jours, après l’effondrement d’une partie des silos dimanche.

Soutien de l’ONU

L’effondrement s’est produit alors que les marches des manifestants arrivaient au port de Beyrouth. Trois marches distinctes organisées à l’appel des proches de victimes en direction du port ont eu lieu. Cette explosion a été qualifiée de l’une des plus importantes explosions non nucléaires jamais enregistrées dans le monde. Mais deux ans plus tard, on ignore encore ses causes exactes ou l’identité des responsables dans un pays où règne très souvent l’impunité. Il faut «une enquête impartiale, approfondie et transparente sur l’explosion», a lancé jeudi le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, faisant écho à des appels d’ONG, d’experts et de familles des victimes.

Enquête suspendue

En avril, le gouvernement a ordonné la démolition des silos, mais cette opération a été suspendue en raison d’objections de proches de victimes qui veulent en faire un lieu de mémoire. Mais il y a plus de deux semaines, un incendie s’est déclaré dans la partie la plus endommagée des silos, causant l’effondrement de silos dimanche, puis un nouvel écroulement jeudi.

L’enquête elle aussi est suspendue depuis des mois en raison d’obstructions politiques. L’enquêteur principal, Tarek Bitar, a été empêché de poursuivre sa mission par une série de poursuites intentées contre lui et par une campagne dirigée par le puissant mouvement armé du Hezbollah qui accuse le juge de partialité.

(AFP)

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