FranceEnquête ouverte contre le patron du PSG, accusé de torture
La justice française a ouvert une enquête pour faire la lumière sur les accusations d’enlèvement, séquestration et torture émises par un lobbyiste franco-algérien contre Nasser Al-Khelaïfi.
Trois juges d’instruction à Paris enquêtent sur les accusations d’enlèvement, séquestration et torture portées par un lobbyiste franco-algérien et qui visent notamment le patron du club de foot du PSG Nasser Al-Khelaïfi, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Ce lobbyiste de 42 ans, Tayeb Benabderrahmane, avait déposé une plainte en 2022. Une information judiciaire a été ouverte fin janvier, a indiqué la source confirmant une révélation de la radio France Inter.
«Nous sommes très contents que le vrai dossier de cette histoire fasse enfin l’objet d’une enquête par la justice française», ont réagi auprès de l’AFP les avocats de M. Benabderrahmane, Romain Ruiz et Gabriel Vejnar.
Incarcéré et torturé
Dans cette plainte, leur client dénonce son arrestation en janvier 2020 au Qatar où il s’était installé trois mois auparavant pour en assurer le lobbying.
Il affirme y avoir été incarcéré pendant six mois et torturé, puis assigné à résidence et finalement autorisé à en partir en novembre de la même année, après avoir signé un protocole de confidentialité dans lequel il s’engageait à ne pas divulguer des documents «sensibles» sur Nasser Al-Khelaïfi.
Conversations avec la FIFA et l’émir du Qatar
Il pourrait s’agir de vidéos intimes du patron du PSG avec sa maîtresse et de conversations contenues dans un téléphone lui ayant appartenu avec Jérôme Valcke (FIFA) et l’émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani, liées à l’organisation de la Coupe du Monde au Qatar ou à l’attribution de droits TV, selon une note de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Les avocats de M. Al-Khelaïfi n’ont pas souhaité s’exprimer, rappelant qu’ils étaient soumis au secret professionnel.