Colombie: Les mandats d’arrêt contre les négociateurs de l’ELN suspendus

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ColombieLes mandats d’arrêt contre les négociateurs de l’ELN suspendus

Le président Gustavo Petro espère que le futur processus de paix avec l’ELN, la dernière organisation rebelle, soit «rapide et expéditif».

Élu le 19 juin, Gustavo Petro avait promis, lors de sa campagne, de reprendre les négociations de paix avec les groupes armés.

Élu le 19 juin, Gustavo Petro avait promis, lors de sa campagne, de reprendre les négociations de paix avec les groupes armés.

AFP

Le président colombien Gustavo Petro a annoncé samedi la suspension des mandats d’arrêt et d’extradition émis à l’encontre des négociateurs de la guérilla de l’ELN, actuellement à Cuba pour tenter de relancer le processus de paix.

«J’ai autorisé (…) la suspension des mandats d’arrêt contre ces négociateurs, la suspension des ordres d’extradition (…) afin que le dialogue avec l’Armée de libération nationale (ELN) puisse commencer», a déclaré Gustavo Petro à l’issue d’un conseil de sécurité à San Pablo (nord).

Six décennies de soulèvement armé

Le président colombien, premier dirigeant de gauche de l’histoire du pays, s’est dit confiant que le futur processus de paix avec la dernière organisation rebelle en Colombie soit «rapide et expéditif», mettant ainsi fin à six décennies de soulèvement armé.

La délégation de l’ELN à Cuba, qui a eu une première rencontre la semaine dernière avec des représentants du gouvernement, est composée de dix personnes et dirigée par un de ses commandants, Pablo Beltrán. Les États-Unis ont réclamé l’extradition de 11 rebelles, accusés de trafic de drogue, mais aucun ne fait partie de la délégation.

Après la signature d’un accord de paix historique avec l’ex-guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) en 2016, des négociations avaient été entamées avec l’ELN l’année suivante sous la présidence du prix Nobel de la paix Juan Manuel Santos (2010-2018), d’abord à Quito puis à La Havane.

2500 membres

Mais elles ont été interrompues par son successeur, le conservateur Iván Duque, après un attentat contre l’école de police à Bogotá, lors duquel 22 cadets, en plus de l’agresseur, avaient été tués en janvier 2019. Selon les autorités, l’ELN compte actuellement quelque 2500 membres, contre environ 1800 au moment des négociations. Elle est surtout présente dans la région du Pacifique et à la frontière avec le Venezuela.

Élu le 19 juin, Gustavo Petro avait promis, lors de sa campagne, de reprendre les négociations de paix avec les groupes armés et de mettre fin à la politique de «guerre contre la drogue». Il a également annoncé samedi avoir étendu son offre de dialogue au cartel du Clan du Golfe, la plus grande organisation armée de trafic de drogue de Colombie qui compterait encore quelque 1700 membres.

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(AFP)

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