Etats-Unis: Trump bat Haley à la primaire républicaine de Caroline du Sud

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États-UnisTrump bat Haley à la primaire républicaine de Caroline du Sud

Donald Trump a remporté samedi une nouvelle primaire républicaine, cette fois en Caroline du Sud, face à sa dernière rivale Nikki Haley, qui refuse de jeter l’éponge.

Donald Trump après sa victoire à Columbia, en Caroline du Sud, le 24 février 2024.

Donald Trump après sa victoire à Columbia, en Caroline du Sud, le 24 février 2024.

Getty Images via AFP

Pressé de se projeter dans un duel avec Biden, Donald Trump a infligé samedi une défaite de taille à sa dernière rivale républicaine, Nikki Haley, lors de la primaire de Caroline du Sud.

Le revers est d’autant plus cruel pour la quinquagénaire, incarnant une aile plus modérée du Parti républicain, qu’il a lieu dans l’État dont elle a été gouverneure pendant six ans. Elle a toutefois refusé de jeter l’éponge.

Signe que l’ex-président ne considère même plus Nikki Haley comme une menace, Donald Trump a ciblé dans ses premières déclarations victorieuses l’actuel maître de la Maison-Blanche.

«Joe (Biden), tu es viré !», a-t-il lancé depuis Columbia, la capitale de l’État, en reprenant son slogan fétiche de l’époque des plateaux de télé-réalité. Face à lui se trouvait une assemblée de ses partisans d’où fusaient des vivats et applaudissements.

Comme lors des quatre autres scrutins précédents, dont le but est de désigner le candidat républicain à la présidentielle de novembre, l’ancien président américain a été sans pitié.

La victoire de Donald Trump a été projetée par les médias américains une poignée de secondes seulement après la fermeture des bureaux de vote -- même si la marge exacte n’était pas encore connue.

En dépit de ses ennuis judiciaires, dont certains lui font risquer la prison, le tempétueux septuagénaire est le candidat ultra-favori de la droite, selon tous les sondages.

«Vaincre Joe-la-Crapule»

Le résultat de la primaire est clair, a analysé pour l’AFP David Darmofal, politologue à l’Université de Caroline du Sud: «Cela illustre qu’il est désormais effectivement le nominé républicain à la présidentielle. La rapidité de ce résultat augmente probablement la pression sur elle pour qu’elle se retire de la course».

Donald Trump espère en effet forcer son ex-ambassadrice à l’ONU à jeter l’éponge afin de pouvoir concentrer ses attaques sur le démocrate Joe Biden, qui brigue un second mandat en novembre.

Mais Nikki Haley, 52 ans, s’accroche, refusant pour l’instant de quitter la course à l’investiture républicaine. «Je n’abandonne pas ce combat», a-t-elle déclaré à ses partisans, lors d’un meeting à Charleston, promettant de continuer à «se battre pour l’Amérique». Le plaidoyer de cette femme, la seule en lice chez les républicains, est simple: «Nous ne survivrons pas à quatre ans de plus du chaos de Trump.»

Profitant de nouveaux propos polémiques de son rival, Nikki Haley l’a vivement critiqué samedi. Embourbé dans les affaires, il a suggéré que ses inculpations faisaient de lui un candidat sympathique aux yeux des électeurs noirs. «Voilà le chaos qui accompagne Donald Trump, et ce genre de propos offensants va continuer chaque jour jusqu’à l’élection», a affirmé Nikki Haley. L’équipe de Donald Trump balaie son argumentaire.

Procès le 25 mars

Après samedi, les deux rivaux devraient donc s’affronter mardi dans le Michigan. Les républicains de l’Idaho, du Missouri, du Dakota du Nord voteront ensuite chacun leur tour, un ballet bien orchestré qui mènera les candidats jusqu’à l’un des plus grands rendez-vous politiques de l’année, le Super Tuesday. Le 5 mars, une quinzaine d’États, dont le Texas, la Californie, le Colorado et la Virginie organiseront simultanément leurs scrutins lors d’une grande journée électorale.

Les primaires peuvent en théorie s’étirer jusqu’en juillet. Mais selon les sondages, Nikki Haley n’est favorite dans aucun de ses États et l’équipe Trump prévoit déjà une victoire «le 19 mars» au plus tard. Alors pourquoi reste-t-elle dans la course? «Elle attend de voir si Trump est mis hors jeu par une décision de justice ou un pépin de santé», explique le politologue Larry Sabato à l’AFP. Le premier procès pénal de Donald Trump débute le 25 mars.

(AFP)

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