Amérique du SudLe gouvernement colombien et l’ELN vont suspendre les combats
Les actions militaires entre le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) vont être suspendues à partir de jeudi.
Le gouvernement colombien et la guérilla de l’Armée de libération nationale (ELN) ont annoncé mardi qu’ils suspendraient les actions militaires offensives à partir de jeudi, en amont du début d’un cessez-le-feu prévu le 3 août.
Le commandement de l’ELN a ordonné à ses membres de «cesser toutes les activités militaires offensives» et opérations de renseignements «contre les forces armées et de police» à partir du jeudi 6 juillet minuit (05 h 00 GMT). Des responsables du gouvernement ont indiqué à l’AFP que cette annonce marque la fin des affrontements armés avant le début du cessez-le-feu bilatéral de six mois négocié le 9 juin et qui doit commencer le 3 août.
L’ELN a cependant appelé ses troupes à «maintenir tous les dispositifs de défense activés» en cas d’attaque des forces gouvernementales. La trêve, supervisée par l’ONU, prévoit notamment l’arrêt des crimes contre les civils et les officiels, comme les séquestrations. Le ministre de la Défense Ivan Velasquez a assuré aux médias que le gouvernement publierait rapidement le décret ordonnant la «suspension des actions offensives» à partir de jeudi. Fin juin, l’armée colombienne a tué six combattants de l’ELN dans le département d’Arauca (est), malgré le cessez-le-feu qui se profile.
Environ 5850 combattants de l’ELN, selon les autorités
Depuis, le chef de l’ELN Antonio Garcia affirme que l’armée et des paramilitaires mènent des actions dans des localités-clés comme le département de Choco (nord-ouest). Selon Ivan Velasquez, une faction de l’ELN ne faisant pas partie de l’accord de trêve observe une «grève armée» dans cette région. L’ELN, guérilla guévariste créée sous l’inspiration de la révolution cubaine, comptait 5850 combattants en 2022, selon les autorités.
Sous l’impulsion du président Gustavo Petro, le gouvernement colombien négocie depuis fin 2022 avec cette dernière guérilla constituée comme telle encore active en Colombie. Les pourparlers ont commencé en novembre à Caracas, avant de se poursuivre en mars à Mexico. Les parties doivent se réunir de nouveau à partir du 14 août au Venezuela pour continuer le dialogue.