BasketballLes petits secrets de Petar Aleksic
Le coach de Fribourg Olympic est très croyant et superstitieux. Avant la finale de Coupe de Suisse, ce samedi à 18 h contre Massagno, il va embrasser une croix qui se trouve dans son «église» de Saint-Léonard.
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Petar Aleksic est très croyant et superstitieux: le coach de Fribourg Olympic parle de ses rituels.
FRESHFOCUSC’est notre confrère de la «Liberté», sous la plume de François Rossier, qui nous confie dans l’édition de ce 1er avril pourquoi la salle de Saint-Léonard de Fribourg est sacrée. Pourquoi Olympic et Elfic, qui dominent depuis des années le basket suisse, ne perdent pratiquement jamais sur ce parquet. Pourquoi ils vont encore gagner ce samedi lors des finales de Coupe de Suisse. Pourquoi Massagno et Pully ont des soucis à se faire dans cette cathédrale de Saint-Léonard…
Selon Petar Aleksic, le coach légendaire des Fribourgeois, «pieux et très superstitieux», il y a en effet une raison mystique pour expliquer les secrets de son succès. «Saint-Léonard est comme une église» assure-t-il dans le quotidien fribourgeois, expliquant qu’il a découvert il y a plusieurs années, sur ce parquet «une petite croix» marquée dans le bois. Depuis, avant chaque entraînement ou quelques minutes avant une partie, il se baisse pour la toucher ou l’embrasser!
‹‹Je suis reconnaissant envers Dieu de me donner le privilège de relever tous ces beaux défis avec mon équipe et d’offrir, aussi, l’opportunité à mes joueurs d’accéder à la gloire.››
«Je prie souvent dans cette salle, confie le coach au quotidien fribourgeois. Je suis reconnaissant envers Dieu de me donner le privilège de relever tous ces beaux défis avec mon équipe et d’offrir, aussi, l’opportunité à mes joueurs d’accéder à la gloire». Très croyant, ce technicien hors pair fait le bonheur d’Olympic depuis près de 10 ans avec ses 12 trophées au cours des 7 dernières saisons. Pour lui et ses joueurs «perdre sont une tragédie».
‹‹Quand je suis arrivé ici, le club n’avait encore soulevé aucun trophée dans cette salle. J’ai commencé à vénérer ce parquet. Chaque fois que je vois un petit cheni qui traîne dessus, je me baisse, le ramasse et le mets dans ma poche.››
Comme il l’explique dans l’article, Petar Aleksic prend le sujet religieux très au sérieux. «Quand je suis arrivé ici, le club n’avait encore soulevé aucun trophée dans cette salle. J’ai commencé à vénérer ce parquet. Chaque fois que je vois un petit cheni qui traîne dessus, je me baisse, le ramasse et le mets dans ma poche».
Le Villarois affirme qu’il a même trouvé un lien entre la salle Saint-Léonard et sa ville d’origine, Trebinje, en Bosnie-Herzégovine. «Chez moi, il y a une montagne célèbre qui s’appelle Leotar. Leotar, c’est aussi le nom de mon tout premier club». Pour lui, c’est forcément un signe comme ce bracelet qui se trouve sur son poignet qui provient du monastère Ostrog, un lieu de pèlerinage important pour les orthodoxes de sa région.
Un baiser aux arbitres
Depuis plus de dix ans, Petar Aleksic prie dans son bureau avant chaque match. C’est ce qu’il fera ce samedi après-midi avant cette finale de Coupe de Suisse face à Massagno après avoir choisi une paire de chaussettes gagnante et toucher le punching-ball en l’honneur de Mohamed Ali. C’est un autre rituel d’un coach pas comme les autres, qui baise aussi, «par respect», les mains des officiels à la table et des arbitres avant de se placer devant son banc. C’est la dernière chose qu’il va faire tout à l’heure avant de coacher ce match comme d’habitude, comme s’il s’agissait le dernier de sa vie en demandant à ses joueurs «1% de talent, 3% de motivation, 96% de transpiration.»
Entre-temps, il aura touché tendrement sa croix et prié.
L’affiche
Fribourg, Saint-Léonard. Finales de Coupe de Suisse. 15 h: Elfic Fribourg – Pully. 18 h: Fribourg Olympic – Massagno.