Crise des sous-marinsWashington veut continuer à discuter de son différend avec Paris
Washington «espère» pouvoir évoquer son différend avec Paris la semaine prochaine lors de l’Assemblée générale de l’ONU où seront présents Antony Blinken et Jean-Yves Le Drian.
Les États-Unis «espèrent» pouvoir évoquer avec la France leur différend dans la crise des sous-marins «la semaine prochaine» à l’ONU, a déclaré vendredi le porte-parole de la diplomatie américaine.
«Nous avons été en contact étroit avec nos alliés français», et «nous espérons pouvoir continuer notre discussion sur ce sujet à haut niveau dans les prochains jours, y compris à l’Assemblée générale de l’ONU la semaine prochaine» à New York, a dit Ned Price dans un tweet. Il a ajouté «comprendre leur position», et a pris acte de la décision sans précédent de rappeler à Paris l’ambassadeur de France «pour consultations».
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken et le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian seront tous les deux présents la semaine prochaine à New York pour le grand rendez-vous annuel de la diplomatie mondiale.
La France a rappelé vendredi ses ambassadeurs aux États-Unis et en Australie, une décision sans précédent vis-à-vis de deux alliés historiques, après le torpillage d’un méga contrat de sous-marins français à Canberra. «Cette décision exceptionnelle est justifiée par la gravité exceptionnelle des annonces effectuées le 15 septembre par l’Australie et les États-Unis», a déclaré Jean-Yves Le Drian.
Paris ne décolère pas contre l’alliance dans la région indo-pacifique annoncée cette semaine par les Américains avec les Australiens et les Britanniques, et encore plus contre le fait d’avoir été tenu dans l’obscurité jusqu’au bout.
Après le rappel de leur ambassadeur à Washington, un haut responsable de la Maison-Blanche avait déjà dit «regretter» que les Français «aient franchi ce pas». «La France est un partenaire vital et notre plus ancien allié, et nous estimons que notre relation est extrêmement précieuse», a encore affirmé Ned Price, dans le cadre des efforts en cours depuis jeudi pour apaiser l’ire française.
«L’Alliance transatlantique a favorisé la sécurité, la stabilité et la prospérité autour du monde pendant plus de sept décennies, et notre attachement à ces liens et à notre collaboration est inébranlable», a-t-il ajouté, promettant à nouveau une «coopération» avec Paris «dans plusieurs dossiers, y compris dans la zone indo-pacifique».