Motocyclisme: Luigi Taveri, légende MotoGP à titre posthume

Il était un seigneur de la course, l’ami personnel de Soïchiro Honda. Triple champion du monde 125 cm3 (1962, 1964, 1966), Luigi Taveri est un des rares pilotes de l’histoire des GP à avoir marqué des points dans toutes les catégories solo de son époque (50, 125, 250, 350 et 500 cm3 ). Il est assurément le seul au monde à avoir ajouté un point comme passager de side-car, c’était lors du GP de Suisse, le 22 août 1954 sur le circuit du Bremgarten, à Berne. Luigi Taveri, qui avait commencé sa carrière dans le panier de son frère aîné, Hans, avait ce jour-là rendu service à son collègue bernois Hans Haldemann.

Décédé le 1er mars 2018, ce si grand petit homme va être élevé au rang de légende MotoGP à titre posthume le week-end du GP d’Autriche. «Toute la famille est émue et reconnaissante de savoir que Luigi va recevoir ce si grand honneur. Cela aurait été si beau qu’il puisse être avec nous pour célébrer ce moment. Ceux qui le connaissaient savent qu’il se serait tenu bien droit, avec un large sourire sur son visage, recherchant les bons mots pour dire merci», ont fait savoir les proches du cher disparu. 

«La mission, si vous l’acceptez, est la suivante: dimanche, alors qu’on prévoit une température de près de 35 degrés sur la région de Chemnitz, en ex-Allemagne de l’Est, vous devrez maîtriser 300 virages à gauche à très haute vitesse, malgré des douleurs dans votre poignet gauche, fracturé il y a deux semaines en Catalogne.» Mission impossible? Alex Rins continue de la croire possible!

Lorsque l’on commet une faute, on va généralement s’excuser auprès de ceux qui en ont été les victimes. Habituellement, cela se fait discrètement, entre quatre yeux. Mais pas dans le paddock. Ainsi, les caméras ont suivi, jeudi en fin de journée, le Japonais Takaaki Nakagami allant s’expliquer d’abord auprès de «Pecco» Bagnaia, puis d’Alex Rins, de son erreur au premier freinage du GP de Catalogne. Excuses acceptées, parce qu’il faut être politiquement correct, même si plusieurs pilotes ont été étonnés de la mansuétude des commissaires (pas de punition pour le pilote japonais) et en ont parlé en séance de la commission de sécurité.

Si Rins s’en est sorti avec une blessure (micro-fracture au poignet gauche) qui a nécessité une intervention chirurgicale, Nakagami, lui, a eu un sérieux choc lorsqu’il a vu dans quel état se présentait son casque après l’accident. Le Japonais, qui glissait au sol, a en effet heurté avec sa tête la roue arrière de la Ducati de Bagnaia, provoquant la chute de celui-ci. «J’ai découvert la violence de l’impact et j’ai compris que mon casque m’a bel et bien sauvé la vie», avoue Nakagami.

Quartararo/Morbidelli chez Yamaha, Aleix Espargaró/Maverick Viñales chez Aprilia, Brad Binder/Jack Miller chez KTM: trois des cinq teams officiels en MotoGP sont complets pour l’an prochain. Chez Ducati, un pilote est désigné: Bagnaia. Chez Honda, Marc Márquez a un contrat qui court jusqu’en 2026. Cela fait donc huit pilotes placés sur les 22 que comprendra la grille 2023.

Pour tous les autres, on est en pleine partie de poker menteur. Où l’on apprend que Joan Mir ne sera pas nécessairement l’équipier de Marc Márquez chez Honda, que Jorge Martin est prêt à aller voir ailleurs si Ducati ne fait pas de lui l’équipier de Bagnaia dans l’équipe officielle et que le nom de Pedro Acosta (rookie en Moto2 cette année) figure à nouveau dans la short-list (pas si «short» que cela, d’ailleurs) de certains team-managers. 

L’Espagnol Aron Canet, 3e du classement intermédiaire du championnat du monde Moto2, s’est fait très peur le week-end dernier, lorsqu’il a été victime d’un accident de la circulation, près de Valencia. Accompagné de sa fiancée, Canet se rendait à la fête d’anniversaire de l’un de ses bons amis, dans une Chevrolet Corvette. Le choc a été violent et les deux jeunes gens ont été transportés à l’hôpital: Canet s’en sort avec un œil au beurre noir et une blessure à l’arcade sourcilière gauche. Il tient sa place en Allemagne.