FranceLien avéré entre une recrudescence de la bactérie E.coli et des pizzas Buitoni
Des analyses des autorités sanitaires françaises ont relié plusieurs cas de contaminations chez des enfants, dont deux mortels, à la consommation des pizzas surgelées. La Suisse n’est pas concernée.
Il y a bien un lien entre des pizzas de la marque Buitoni (Nestlé) et certains cas récents de contaminations à la bactérie Escherichia coli chez des enfants français, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires, rappelant la nécessité de détruire les produits concernés. Contacté, un porte-parole de Nestlé a confirmé qu’il n’y avait «aucun cas de contamination en Suisse». Cette gamme de produits fabriquée en France n’est d’ailleurs pas vendue en Suisse.
Deux morts et 41 cas graves
Des analyses «ont confirmé un lien entre plusieurs cas et la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni contaminées par des bactéries Escherichia coli», a annoncé dans un communiqué la Direction générale de la santé, qui dépend du gouvernement, alors qu’un rappel massif de ces pizzas est déjà engagé depuis deux semaines.
La France connaît depuis fin février une recrudescence de cas de syndromes hémolytiques et urémiques (SHU) liés à une contamination à E. coli. Ces cas, qui provoquent une insuffisance rénale, se manifestent chez les enfants.
Deux d’entre eux sont morts à la suite de ces contaminations. Au total, selon le dernier décompte établi ce mercredi, 41 cas graves ont été identifiés et 34 supplémentaires sont en cours d’évaluation.
Ces 75 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine: Hauts-de-France (16 cas), Nouvelle-Aquitaine (11 cas), Pays de la Loire (10 cas), Île-de-France (9 cas), Bretagne (7 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne Rhône-Alpes (4 cas), Centre-Val de Loire (4 cas), Provence-Alpes-Côte d’Azur (3 cas), Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Normandie (2 cas) et Occitanie (2 cas).
Recommandations des autorités
Jusqu’à maintenant, les autorités sanitaires estimaient qu’il y avait un lien «possible» entre ces contaminations et les pizzas de la gamme Fraîch’Up. Elles avaient donc déjà procédé à un rappel massif mi-mars, demandant aux consommateurs de détruire ces produits.
Désormais, ce lien est donc établi avec certaines contaminations, même si les autorités ne précisent pas si c’est le cas pour celles qui ont provoqué les deux décès.
Elles rappellent la nécessité de consulter un médecin en cas d’apparition, dans les dix jours après la consommation de la pizza, de diarrhées, douleurs abdominales ou vomissements.
La consultation s’impose aussi si, dans les quinze jours, apparaissent des signes de grande fatigue, de pâleur, ou une diminution du volume des urines qui deviennent plus foncées.
«En l’absence de symptômes dans les 15 jours suivant la consommation, il est également rappelé qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter», conclut la DGS.