Iran: l’Iran exécute son premier émeutier

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Moyen-OrientL’Iran exécute un premier émeutier depuis le début des manifestations

L’homme était accusé d’avoir blessé un paramilitaire lors du mouvement de protestation qui secoue l’Iran depuis la mort de la jeune Mahsa Amini.

Les manifestations qui secouent l’Iran depuis plus de trois mois ont déjà fait des centaines de morts, auxquelles s’ajoutent désormais les exécutions de protestataires.

Les manifestations qui secouent l’Iran depuis plus de trois mois ont déjà fait des centaines de morts, auxquelles s’ajoutent désormais les exécutions de protestataires.

AFP

L’Iran a exécuté jeudi matin un homme accusé d’avoir blessé un paramilitaire sur une avenue de Téhéran lors des troubles qui secouent depuis près de trois mois le pays, selon l’agence du pouvoir judiciaire, Mizan Online. Au total, onze personnes risquent le même sort pour leur participation aux manifestations.

«Mohsen Shekari, un émeutier qui avait bloqué le 25 septembre le boulevard Sattar Khan et poignardé avec une machette un Bassidj a été exécuté jeudi matin à Téhéran», précise l’agence. Selon cette dernière, le verdict préliminaire avait été rendu le 1er novembre par le Tribunal révolutionnaire de Téhéran et l’appel avait été rejeté par la Cour suprême le 20 novembre, rendant la peine exécutoire.

Coupable de provoquer la terreur et troubler l’ordre

L’autorité judiciaire précise que Mohsen Shekari a été reconnu coupable de s’être battu et d’avoir dégainé «son arme avec l’intention de tuer, de provoquer la terreur et de troubler l’ordre et la sécurité de la société». «Il a intentionnellement blessé un Bassidj à l’arme blanche alors qu’il accomplissait son devoir et bloqué la rue Sattar Khan à Téhéran», ajoute l’agence.

L’Iran est le théâtre de manifestations déclenchées par la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique prévoyant notamment le port du voile pour les femmes.

Les autorités, qui dénoncent des émeutes, accusent régulièrement les États-Unis et leurs alliés occidentaux, ainsi que des groupes kurdes basés à l’étranger, d’être les instigateurs de ce mouvement de protestation sans précédent.

(AFP)

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