JusticeValais: le faux infirmier aimait piquer des enfants
Un usurpateur a écopé de prison ferme pour avoir œuvré en tant qu’infirmier lors de camps à Chandolin.
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L’homme a pris le risque de faire des injections à des enfants alors qu’il n’en avait pas le droit.
Getty ImagesUn faux infirmier qui a dirigé des camps pour jeunes l’an dernier à Chandolin, en Valais, vient d’écoper de prison ferme. Il avait injecté des hormones à des enfants ou effectué des prises de sang alors qu’il n’est pas un soignant certifié. Il s’agit d’un multirécidiviste. L’homme avait été arrêté et incarcéré en août dernier.
Ce Français a eu la charge d’une trentaine d’enfants par semaine entre le mois de juillet et la mi-août 2021. Il officiait à la fois comme directeur et comme infirmier. Mais il n’était qualifié pour aucun des deux postes: il avait fabriqué sur internet un faux brevet et un faux diplôme, relate «Le Nouvelliste».
L’homme a pratiqué des injections d’hormones, prescrites avant le camp. Il a aussi fait des prises de sang, puis avait décidé d’administrer des compléments alimentaires, de l’homéopathie ou des huiles essentielles à certains enfants, sans informer leurs parents. Même s’il semble qu’il a effectué les piqûres avec les précautions d’usage, il n’avait aucun droit de prendre de tels risques. Au moins six enfants ont subi des injections.
«Satisfaction personnelle»
Démasqué, il a finalement écopé d’un an et demi de prison ferme la semaine dernière devant le Tribunal de Sierre. Il a été condamné pour lésions corporelles simples qualifiées, faux dans les certificats et violation de la loi sur la santé. Il n’aura en outre plus le droit de travailler avec des enfants.
Le faux soignant «est frustré de ne pas avoir terminé sa formation d’infirmier. Piquer des enfants lui procure une satisfaction personnelle», a souligné le Ministère public.
Le quotidien valaisan précise encore que l’homme est un multirécidiviste. Il a été condamné pour des faits similaires en France en 2006 puis 2008. Et encore en 2017, avec deux ans de prison ferme. Et enfin en 2019, avec la même sanction. Puis il a déménagé en Suisse. Pays qu’il devra quitter à l’issue de sa peine: il a également été condamné à une interdiction du territoire de trois ans.