Formule 1Max Verstappen ouvre la saison par une victoire à Bahreïn
Le Néerlandais, triple champion du monde en titre, a remporté le premier Grand Prix de la saison 2024. Il a devancé son coéquipier chez Red Bull, Sergio Pérez.
«Mad Max» déjà au max. Le triple champion du monde en titre, Max Verstappen, a facilement remporté le Grand Prix de Bahreïn samedi, devant son coéquipier chez Red Bull Sergio Pérez. Un doublé qui offre une bouffée d’oxygène à l’écurie et son patron, au centre d’un scandale.
Le Néerlandais a commencé 2024 comme il a terminé 2023: sur la plus haute marche du podium. Et avec la manière puisqu’il comptait plus de 20 secondes d’avance sur son dauphin à l’arrivée. «C’est incroyable, la journée d’aujourd’hui (ndlr: samedi) s’est déroulée encore mieux que prévu», a réagi le vainqueur, célébré par une pluie de feux d’artifice sur le tracé de Sakhir.
Parti en pole position à la nuit tombée et dans une fraîcheur inhabituelle pour la saison (moins de 20°C), le Néerlandais - arrivé dans la monarchie du Golfe avec l’étiquette de pilote à battre - a été fidèle à son rang et n’aura jamais été inquiété par la concurrence. Pas même par Pérez, au volant de la même RB20 que lui.
Red Bull et Verstappen sont les immenses favoris de cette saison, la plus dense de l’histoire de la F1 avec 24 Grand Prix prévus.
Ferrari confirme, Mercedes en retrait
Derrière les deux «taureaux rouges», l’Espagnol Carlos Sainz et sa Ferrari complètent le podium. Son coéquipier monégasque Charles Leclerc, qui a connu quelques difficultés au volant de sa SF-24, fini 4e. En plaçant ses pilotes derrière les fusées Red Bull, la Scuderia confirme sa bonne forme aperçue lors des essais hivernaux fin février.
Les Britanniques George Russell et Lewis Hamilton terminent respectivement 5e et 7e pour Mercedes, tandis que les McLaren de Lando Norris et Oscar Piastri se classent 6e et 8e. Fernando Alonso et Lance Stroll complètent le top 10 au volant de leurs Aston Martin.
Comme pour le GP d’Arabie saoudite le 9 mars, la traditionnelle course dominicale a été déplacée au samedi. Une programmation rare en F1, afin de s’adapter au ramadan, le mois de jeûne musulman qui démarre le soir du 10 ou le 11 mars.
Bol d’air pour Red Bull
Ce doublé Verstappen-Pérez arrive à point nommé pour Red Bull et son patron Christian Horner, au centre de l’attention malgré lui durant tout le week-end. Apparemment sauvé après qu’une enquête interne l’a blanchi mercredi d’accusations de «comportement inapproprié» à l’égard d’une employée de l’écurie, Horner - patron historique de l’écurie depuis 2005 - a dû de nouveau se défendre après la large diffusion jeudi d’un mail anonyme sur cette affaire aux journalistes suivant la F1, à des responsables du sport automobile ou encore à des écuries concurrentes.
Le contenu de ce mail, notamment des messages WhatsApp prétendument échangés entre Horner et cette employée, ne peut être indépendamment vérifié mais l’intéressé avait, dans la foulée de cet envoi, dû de nouveau démentir les «spéculations anonymes» sur un quelconque comportement inapproprié de sa part. Le Britannique de 50 ans, marié à l’ex-Spice Girl Geri Halliwell, présente samedi à ses côtés, a toujours nié les faits qui lui étaient reproché.
Dans le padddock, plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer le manque de «transparence» concernant les conclusions de l’enquête, dont les détails n’ont pas été révélés. «Il y aura encore beaucoup de spéculations car beaucoup de questions sont restées sans réponse sur l’ensemble du processus», a dénoncé jeudi Zak Brown, PDG de McLaren.
De son côté, Verstappen, resté plutôt discret sur le sujet, a assuré vendredi soir rester «entièrement concentré sur la voiture et la performance», au même titre que «les mécaniciens et les ingénieurs». «C’est comme ça que ça doit être et c’est ce que nous continuons à faire car ce ne sont pas nos affaires», a-t-il balayé.