Football - Yverdon Sport, trois semaines pour redevenir une terreur

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FootballYverdon Sport, trois semaines pour redevenir une terreur

Un stade sans doute plein à craquer, une bataille verte, les yeux de la Suisse posés sur Yverdon: ce sera le 21 avril en demi-finale de Coupe de Suisse contre Saint-Gall. D’ici-là, YS doit retrouver son âme de bourreau.

Florian Vaney
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Florian Vaney
Le compte à rebours a commencé pour Yverdon Sport.

Le compte à rebours a commencé pour Yverdon Sport.

Jean-Luc Auboeuf

Le préposé aux ravitaillements du FC Vaduz a eu fort à faire vendredi soir. Pour tirer pleinement profit de leur déplacement à Yverdon-les-Bains, les Liechtensteinois ne se sont pas contentés de ramener avec eux les trois points (1-4). Ils ont aussi eu le bon goût de profiter du nouveau restaurant du stade pour commander une trentaine de pizzas «de récupération», selon la formule. Ledit préposé a ainsi eu plus de job que son équipe en première mi-temps pour transporter les encombrants cartons à travers les couloirs du Stade municipal. Et après avoir fait valoir sa supériorité sur le terrain, le FCV s’est même permis l’affront suprême: éviter la pizza signature des lieux, du nom de son adversaire, sur l’ensemble de sa commande. Vaduz aura vraiment fait régner sa loi jusqu’au bout.

Loin des savoureuses odeurs italiennes, les mines des Yverdonnois étaient sombres. Sans doute ont-ils réalisé leur pire mi-temps depuis des lustres, en se faisant prendre trois fois par des inspirations de Simone Rapp. 0-3 à la pause, un match plié et pas mal d’interrogations qui surgissent.

Une première depuis huit mois

Le plus embêtant sans doute, c’est que la forteresse est tombée. Jamais Uli Forte, depuis son arrivée après les trois premiers matches de championnat, n’était reparti du Stade municipal sans au moins un point. YS ne s’en est pas toujours tiré avec une immense marge de manœuvre, l’édifice aurait pu s’écrouler plus d’une fois, mais cette stat-là avait gentiment commencé à se faire une place dans les esprits de tous, adversaires compris. Douze matches de Challenge League, pas la moindre défaite. Et surtout, ce prolongement en Coupe de Suisse.

Dans moins de trois semaines, le grand Saint-Gall posera le pied dans la Cité thermale. Si Yverdon entend enjamber ce dernier obstacle avant la finale de la Coupe de Suisse, les Saint-Gallois devront se sentir en territoire hostile, sur le rectangle de tous les exploits. Comme le Lausanne-Sport ou le FC Zurich (battus en quart et en huitième au même endroit) avant eux. Parce qu’il n’y a pas que Neuchâtel Xamax ou le FC Aarau qui galèrent au Stade municipal, les équipes de Super League aussi. Cela sera-t-il encore une réalité le 21 avril?

Les gradins devraient être combles et, désormais, la question est de savoir à quoi pourrait ressembler l’équipe supposée leur mettre le feu. Uli Forte n’a donné aucun indice vendredi, se contentant de nier en bloc l’existence de ce match de gala pour l’heure. Avant de lâcher un tout petit: «On ne pourra pas manquer d’agressivité comme ça a été le cas ce soir. Ce point-là va d’ailleurs nous valoir une discussion, les joueurs et moi.»

Brouillage de pistes ou cartouche gaspillée?

Le fait est qu’Yverdon Sport s’est présenté dans son habit le plus offensif à l’occasion de ses deux dernières sorties. Dans son 3-5-2 qu’il ne quitte quasiment plus, mais avec deux ailiers purs dans les couloirs. Allan Eleouet et Ninte étant davantage réputés pour leurs passements de jambes et leur force de percussion que pour leur irréprochabilité défensive, il convient de se demander si YS pourrait vraiment tenter ce pari face à Saint-Gall. Peu probable, même s’il avait parfaitement fonctionné à Aarau il y a deux semaines.

Uli Forte est coutumier du fait: il aime brouiller les pistes avant les rendez-vous importants. Et cette demi-finale de Coupe de Suisse est assurément ce qu’il reste de plus précieux aux Nord-Vaudois cette saison. Ou alors YS, pas aidé par la blessure de Breston Malula et le retour au jeu progressif de William Le Pogam, a gaspillé une cartouche dans l’optique d’une préparation idéale vendredi soir. Il lui en reste deux, face à Stade-Lausanne et Schaffhouse, avant le grand soir. La tension commence à monter.

«On ne pourra pas manquer d’agressivité comme ça a été le cas ce soir. Ce point-là va d’ailleurs nous valoir une discussion, les joueurs et moi»

Uli Forte, entraîneur d’Yverdon Sport.

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