Corée du SudWashington déploie une unité des forces spatiales
L’armée américaine a renforcé son arsenal visant à mieux détecter les lancements de missiles balistiques nord-coréens.
Cette nouvelle unité assurera «la détection de lancements de missiles nord-coréens et (leur alerte) quasi en temps réel», selon un communiqué diffusé par les forces américaines en Corée du Sud (USFK). «À seulement (77 km) au nord (d’où nous nous trouvons) existe une menace existentielle (…) Nous devons être prêts à faire preuve de dissuasion, à nous défendre contre (elle) et, si nécessaire, à la vaincre», a déclaré le lieutenant-colonel Joshua McCullion, qui dirigera la nouvelle unité spatiale. Son inauguration renforce l’«engagement inébranlable envers l’alliance américano-coréenne», a-t-il estimé.
Pyongyang a mené cette année une série record d’essais d’armements, notamment de son tout nouveau missile balistique intercontinental, poussant les États-Unis et Séoul à conduire en réaction des exercices militaires conjoints de grande ampleur.
Créée sous l’ère Trump
Quelque 28’500 soldats sont stationnés en Corée du Sud par Washington pour l’aider à se protéger contre le Nord, doté de l’arme nucléaire et avec qui le Sud reste techniquement en guerre, le conflit de 1950-1953 s’étant conclu sur un armistice et non un traité de paix. L’ancien président américain Donald Trump a ordonné la création de la Force spatiale en 2018, arguant que le Pentagone en avait besoin pour pallier des vulnérabilités dans l’espace et affirmer la domination des États-Unis en orbite. La nouvelle unité est l’une des rares déployées par les forces spatiales américaines hors du territoire continental des États-Unis, à l’image d’Hawaï où un commandement a été inauguré en novembre. L’armée de l’air sud-coréenne a inauguré au début du mois son propre escadron spatial, dans le but de renforcer sa coordination avec Washington.
Malgré des résolutions répétées du Conseil de sécurité de l’ONU lui interdisant de conduire des essais de missiles balistiques, Pyongyang a affirmé que ses tests d’armements constituent une réponse légitime aux mesures prises par Washington pour renforcer la protection qu’il garantit à ses alliés de Séoul et de Tokyo.