Covid-19: L’Europe divisée sur le contrôle des passagers provenant de Chine

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Covid-19L’Europe divisée sur le contrôle des passagers provenant de Chine

Un nombre croissant de pays incluant les États-Unis ont décidé d’imposer des mesures alors que les nations européennes n’ont pas réussi à s’entendre.

Des passagers font la queue, après que l’Italie a ordonné des prélèvements de l’antigène du coronavirus (COVID-19) et le séquençage du virus pour tous les voyageurs en provenance de Chine, où les cas se multiplient, à l’aéroport Malpensa de Milan, en Italie, le 29 décembre 2022.

Des passagers font la queue, après que l’Italie a ordonné des prélèvements de l’antigène du coronavirus (COVID-19) et le séquençage du virus pour tous les voyageurs en provenance de Chine, où les cas se multiplient, à l’aéroport Malpensa de Milan, en Italie, le 29 décembre 2022.

REUTERS

Un nombre croissant de pays, incluant les États-Unis, des nations européennes, asiatiques et Israël, ont décidé d’imposer des contrôles aux passagers venant de Chine, après la levée par Pékin de restrictions anti-Covid, une précaution jugée «compréhensible» par l’OMS. Une agence européenne pour la santé, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), a toutefois estimé que la mise en place d’un dépistage dans l’UE serait «injustifié», au vu du niveau d’immunité en Europe et de la présence des mêmes variants du Covid-19 qu’en Chine.

Trois ans après l’apparition des premiers cas de coronavirus à Wuhan (centre), la Chine a mis fin le 7 décembre à sa politique draconienne dite du «zéro Covid». Ces mesures extrêmes, qui tenaient le pays largement isolé du reste de la planète, ont porté un rude coup à la deuxième économie mondiale et provoqué en novembre des manifestations de mécontentement inhabituelles. Depuis la levée des restrictions, les hôpitaux chinois sont submergés par une déferlante de malades pour la plupart âgés, et vulnérables car peu ou pas vaccinés, tandis que nombre de pharmacies manquent de médicaments contre la fièvre. En dépit du rebond épidémique, les autorités vont cesser le 8 janvier les quarantaines obligatoires à l’arrivée en Chine, et autoriser les Chinois à voyager à l’étranger, après trois ans de frustrations.

Europe divisée

Par précaution, les États-Unis et plusieurs pays, dont l’Italie, le Japon ou Israël, ont annoncé qu’ils exigeraient des tests négatifs des passagers provenant de Chine. La Corée du Sud a pris vendredi une décision similaire, effective jusqu’à février 2023. L’Espagne a prévu de son côté d’exiger «un test négatif» ou «un schéma complet de vaccination» pour les voyageurs venant de Chine. Illustrant les divisions en Europe sur la réponse à apporter à la nouvelle situation en Chine, l’Allemagne plaide pour sa part en faveur d’une surveillance des variants du Covid dans les aéroports européens, sans aller jusqu’à imposer des tests. À Bruxelles, une réunion informelle convoquée cette semaine par la Commission européenne, visant à «une approche coordonnée» des États membres, est restée improductive.

L’OMS temporise

Les mesures de précaution prises par des pays sont «compréhensibles» au vu du manque d’informations fournies par Pékin, a estimé le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. «En l’absence d’informations complètes venant de Chine, il est compréhensible que des pays prennent les mesures dont ils pensent qu’elles protégeront leur population», a-t-il déclaré. Pékin a rétorqué que ses statistiques sur la progression du Covid avaient toujours été transparentes. «Depuis l’apparition de l’épidémie, la Chine partage des informations et des données fiables avec la communauté internationale, dont l’OMS, d’une façon ouverte et transparente», a assuré un porte-parole du Ministère des affaires étrangères chinois, Wang Wenbin.

(AFP)

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