FranceUn évêque mis en examen pour tentative de viol
L’évêque de La Rochelle, déchargé de son office depuis juin, est soupçonné d’avoir agressé sexuellement un homme de 40 ans en 2013.
Un évêque français a été inculpé vendredi pour une tentative de viol en 2013, a indiqué le parquet de Paris. Mgr Georges Colomb, déchargé de son office depuis juin, a été placé sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction d’entrer en contact avec la victime. Selon le média d’investigation Mediapart, l’homme qu’il est soupçonné d’avoir tenté de violer était âgé de 40 ans au moment des faits.
Le pape François a nommé Mgr François Jacolin, évêque de Luçon (côte ouest de la France), comme administrateur apostolique du diocèse, Mgr Colomb gardant cependant le titre d’évêque de La Rochelle et Saintes.
Mgr Colomb avait demandé sa mise en retrait après la révélation dans la presse, le 13 juin, d’une enquête du parquet de Paris sur «des faits de nature sexuelle» remontant à 2013, dont le prélat est soupçonné à la suite d’un signalement effectué par les Missions étrangères de Paris (MEP).
Le prélat dénonce des allégations «calomnieuses»
Ancien supérieur général des MEP, Mgr Colomb avait alors exprimé «sa stupéfaction et son incompréhension face à ces allégations calomnieuses». Le 6 mai, le conseil des MEP, société de vie apostolique de droit pontifical, avait transmis au parquet de Paris un signalement le concernant.
Ce dernier développement dans l’affaire de l’évêque Colomb survient le jour où la Commission reconnaissance et réparation (CRR), qui accompagne les victimes de violences sexuelles dans des congrégations catholiques françaises, indique avoir été saisie par «plus de 800 personnes».
De plus en plus de victimes majeures dites «vulnérables»
Cela a donné lieu à «313 recommandations de réparation» pour un montant de «11,1 millions d’euros s’agissant des réparations financières», a précisé lundi la commission. La CRR reçoit de plus en plus de victimes majeures «dites vulnérables», qui représentent aujourd’hui 19% du total des victimes accompagnées.
«Ce sont 800 vies prises en compte et restaurées, mais c’est bien peu» par rapport au nombre vraisemblable de victimes, a affirmé Véronique Margron, la présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France. «Comment faire pour toucher celles et ceux qui manquent?» s’est-elle interrogée.