Amérique centraleTrois candidats à la présidentielle renvoyés en justice au Nicaragua
La justice avait déjà renvoyé devant la justice jeudi Cristiana Chamorro, considérée comme l’adversaire la plus menaçante pour le président Ortega.
La justice nicaraguayenne a décidé vendredi d’intenter un procès et de maintenir en détention préventive trois candidats potentiels à la présidentielle, au lendemain d’une décision similaire contre Cristiana Chamorro, considérée comme l’adversaire la plus menaçante pour le président Daniel Ortega, qui brigue un quatrième mandat consécutif, a annoncé le Parquet.
À un peu plus de deux mois des élections du 7 novembre, les trois opposants Félix Maradiaga, Arturo Cruz et Juan Sebastian Chamorro ont été renvoyés en justice pour atteinte à la souveraineté nationale et «trahison à la patrie» lors d’une audience préliminaire tenue à huis clos dans la sinistre prison d’El Chipote à Managua.
Cristiana Chamorro est, elle, accusée de blanchiment d’argent via la fondation qui porte le nom de sa mère, l’ancienne présidente Violeta Chamorro. L’ONG, qui a fermé en février, était un centre de formation des journalistes et de défense de la liberté de la presse, dirigé pendant 20 ans par Cristiana Chamorro.
Pas de date pour le procès
Les sondages créditaient Cristiana Chamorro du plus important soutien électoral après le président Daniel Ortega. Pour Daniel Ortega, un ancien guérillero âgé de 75 ans, au pouvoir depuis 2007, les 34 opposants arrêtés depuis juin dernier, dont sept candidats potentiels à l’élection présidentielle, sont des conspirateurs qui veulent le renverser avec l’aide des États-Unis.
Outre Félix Maradiaga, Arturo Cruz et Juan Sebastian Chamorro, la justice nicaraguayenne a renvoyé vendredi devant un tribunal sept autres opposants arrêtés, dont l’homme d’affaires José Aguerri, et trois anciens compagnons d’armes de Daniel Ortega dans la guérilla sandiniste. Le Parquet n’a annoncé aucune date pour les procès des opposants.