Formule 1: Les Ferrari à nouveau favorites

Au terme des essais du vendredi, Max Verstappen devait s’avouer battu par les Ferrari. Charles Leclerc avait signé le meilleur chrono, devant Lando Norris - dont la McLaren ne devait toutefois probablement pas embarquer beaucoup d’essence, et devant Carlos Sainz, 3e, qui semblait même le plus rapide en simulation de course. Max Verstappen venait ensuite (4e) et guère optimiste. «Je pense que les Ferrari sont devant nous, elles seront difficiles à battre sur ce circuit, admettait le pilote Red Bull vendredi soir. Notre voiture est un peu difficile sur ce circuit, comme on s’y attendait. Il va falloir trouver de l’équilibre à basse vitesse. On va essayer de changer nos réglages pendant la nuit. Parfois ça marche, parfois pas. Mais il faut être réalistes: sur le sec, on ne peut pas lutter contre les Ferrari…»

Mais justement, il n’est pas sûr que les qualifications se déroulent sur le sec: la pluie est annoncée pour samedi, ce qui pourrait constituer la meilleure chance de pole position pour Max Verstappen. Sinon, il sait que les Ferrari F1-75 pourraient bien monopoliser la première ligne.

Après l’annonce de sa retraite, jeudi, Sebastian Vettel a eu l’occasion de revenir sur sa décision et les craintes qu’elle engendre, après toute une vie consacrée à la course automobile. «Quand je dis que ma meilleure course
est encore à venir, alors qu’il me reste dix Grands Prix à disputer, ça peut paraître débile, pas vrai? admet-il. Si j’arrête ma carrière, ça serait quoi, cette meilleure course? En fait, quand je dis ça, je parle d’un point de vue plus large, de la vie en général. Pour un sportif, le plus grand défi de sa vie l’attend quand il décide d’arrêter… C’est ça qui me fait face désormais…»

Avant d’admettre qu’il ne sait encore rien de cette future vie: «Je ne sais pas encore ce que je vais faire, et pour être franc, j’en ai peur. Parce que ça pourrait être un trou noir, et je n’en connais pas la profondeur, ni même si je réussirai à en sortir. Bien sûr, l’adrénaline qu’on a dans le sang quand on pilote, c’est terrible. J’y ai pensé, je vais y renoncer, et il n’y a probablement rien qui puisse s’en approcher dans une vie normale… »

Les autres pilotes ont demandé au quadruple champion du monde de rester en tant que président de leur association, le GPDA (le Grand Prix Drivers Association). Sebastian Vettel pourrait aussi devenir consultant pour une chaîne de télévision, comme Nico Rosberg. Mais aucun de tels projets, évidemment, ne lui permettrait de retrouver l’intensité du pilotage.