Football: Christian Constantin: «Sion avait le public, Lugano avait l’arbitre»

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FootballChristian Constantin: «Sion avait le public, Lugano avait l’arbitre»

Après le penalty sifflé pour une faute de Souza sur Doumbia qui a précipité la défaite valaisanne (0-2) en demi-finale de Coupe de Suisse, le président sédunois était remonté.

Valentin Schnorhk - Sion
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Valentin Schnorhk - Sion
Christian Constantin n’a pas supporté les décisions arbitrales samedi.

Christian Constantin n’a pas supporté les décisions arbitrales samedi.

Urs Lindt/freshfocus

Sion est un club de Challenge League. C’est de fait, parce qu’il a ce statut, que la VAR n’était pas à disposition de Urs Schnyder pour cette demi-finale de Coupe de Suisse contre Lugano samedi.

Il faut s’en indigner. Même Mattia Croci-Torti, l’entraîneur de Lugano, a tenu à le relever: «Ce qui n’est pas beau, c’est qu’il y a la VAR dans une demi-finale (réd.: pour Winterthour-Servette dimanche) et pas dans l’autre. Ce n’est pas juste, pas correct.»

Ce n’est pas normal qu’il en soit ainsi pour un rendez-vous aussi capital. Question de règlement (l’ASF ne l’impose pas), question de sous, forcément. Tout cela est peu glorieux. Mais Sion le savait avant. Et on avait entendu certaines voix en Valais considérer que c’était une bonne nouvelle, parce que son utilisation n’avait pas toujours servi les intérêts sédunois dans le passé.

Cela s’est peut-être retourné contre les Valaisans, parce que le penalty du 2-0 de Zan Celar, consécutif à une faute de Souza sur Doumbia, a été contesté. Très contesté, côté sédunois. Il a provoqué l’ire de la lignée Constantin sur le bord du terrain. Ce n’était pas redescendu après le match: «L’arbitrage a faussé le match, soutenait le président Christian Constantin. Les deux équipes avaient un 12e homme. Nous avions le public, Lugano avait l’arbitre.» Un discours qui en rappelle d’autres, notamment il y a un an.

Tholot fait court

La réaction de Didier Tholot? Plus brève, plus concise: «Je vais être très court, parce que je ne veux pas que mes propos dépassent mes pensées, annonçait l’entraîneur sédunois. Je n’ai rien à reprocher à mes joueurs. Mais quand il y a un élément extérieur qui influence l’issue d’une demi-finale… Je n’ai pas les mots. Je ne vais rien dire de plus.» Cela raconte une colère.

Justifiée? La décision est sujette à une interprétation de l’arbitre. C’était ainsi que cela se passait quand la VAR n’était pas encore de vigueur. La vocation de l’assistance vidéo a été de la gommer autant que possible, pour tenter de faciliter la tâche des arbitres. Cela n’a pas arrêté les débats. Et il faut aussi dire que rien ne garantit que si M. Schnyder avait été assisté par la VAR, il serait revenu sur sa décision. D’ailleurs, Doumbia soutient qu’il y a eu un contact, lorsqu’il a passé son pied devant celui de Souza. Bref.

En revanche, Tholot a raison: la décision en question a sans doute scellé le match. Difficile derrière, à 0-2, pour Sion de revenir dans la partie. À 0-1, cela était encore jouable, d’autant que Tourbillon était chaud, que Sion avait montré en première période sa capacité à mettre Lugano en difficulté, à contraindre Amir Saipi à quelques arrêts de classe.

Finalement, c’est peut-être de la part des acteurs principaux qu’il y a eu plus de retenue: «Les arbitres font des erreurs, comme nous, a rappelé avec lucidité Ali Kabacalman. Malheureusement, ce soir, cela joue contre nous.» Peut-être que, l’an prochain, l’ASF pensera un peu plus à l’équité de sa compétition phare.

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