Ski alpin«Je ne recommande à personne de foncer dans le décor à 100 km/h»
Michelle Gisin fait son retour ce week-end à Crans-Montana, trois semaines après sa terrible chute à Cortina. La Grisonne évoque sa convalescence et le besoin de retrouver de la confiance, grâce notamment à l’aide de ses proches.
- par
- Adrien Schnarrenberger
D’abord 46e, puis 26e: on ne peut pas dire que Michelle Gisin ait brillé lors des deux entraînements en vue des descentes de Crans-Montana. Mais l’essentiel est ailleurs, trois semaines après sa terrible chute à Cortina d’Ampezzo (Italie), la Grisonne est de retour sur le circuit.
Dans un cirque blanc décimé par les blessures cette saison, il est frappant de constater que c’est la première fois de sa carrière que Michelle Gisin se retrouvait dans un filet de sécurité. Une expérience dont elle se serait bien passée: «Je ne recommande à personne de foncer à 100 km/h dans les décors sans freiner», ironise l’athlète de 30 ans auprès de «20 Minuten».
La championne olympique sourit, mais elle est ô combien soulagée que rien de plus grave ne se soit passé. «Franchement, je m’imaginais bien pire sur le moment…» souffle la Grisonne, seulement écartée durant quelques courses et déterminée à obtenir de bons résultats à Crans-Montana.
«Ils m’ont dit que c’était mignon»
Durant sa convalescence, Michelle Gisin a pu compter sur sa famille. Une phrase qui peut sembler une lapalissade, mais ne l’est pas forcément lorsque ses frères et soeurs s’appellent Marc et Dominique, deux anciennes stars du circuit qui ont été bien plus souvent enclines aux blessures que leur cadette.
«Ils ont trouvé ça mignon que je me blesse pour la première fois à 30 ans», glisse la double championne olympique. En plus du duo, Michelle Gisin a été aidée par un certain Luca De Aliprandini, l’as du géant qui partage sa vie depuis bientôt une décennie. «On a pu analyser ma chute tous ensemble. C’est précieux d’avoir de tels experts dans son entourage direct.»
Il a fallu passer par la case de l’analyse vidéo pour pouvoir ne serait-ce qu’envisager un retour sur le circuit. «C’était aussi une condition de mon coach mental», révèle l’athlète. Ses résultats quelconques dans les entraînements ne reflètent en aucun cas une performance: il s’agissait simplement de retrouver la confiance, glisse Michelle Gisin. Avant d’appuyer de nouveau sur les gaz ce week-end?
Sa chute à Cortina a été une telle violence qu’elle a dû remplacer tout son matériel. «En plus des skis et des chaussures, mon casque était aussi hors service. Heureusement que j’avais du stock», conclut la spécialiste de vitesse auprès du quotidien alémanique.