Marseille: La mère reconnaît avoir tué son fils autiste avec un couteau

Publié

MarseilleLa mère reconnaît avoir tué son fils autiste avec un couteau

La mère du jeune garçon retrouvé à Marseille, samedi, a frappé son fils à leur domicile, avant de le poignarder à mort au bord d’un fleuve. Elle n’arrivait plus à «gérer ses crises» d’autisme.

C’est au bord de l’Huveaune que la mère a poignardé son fils autiste, dans un petit ravin.

C’est au bord de l’Huveaune que la mère a poignardé son fils autiste, dans un petit ravin.

AFP

La mère de l’enfant retrouvé mort, samedi, sur les bords du fleuve Huveaune, à Marseille, a reconnu avoir tué son fils, autiste, «à l’aide d’un couteau pris dans la cuisine», et ce dès vendredi, a annoncé le Parquet, dimanche.

Placée en garde à vue samedi soir, cette femme de 39 ans a admis avoir d’abord «frappé son fils» dans son appartement, vendredi, le jour où elle avait signalé sa «disparition», avant de l’emmener «dans le ravin», au bord de l’Huveaune, où le corps sans vie a été retrouvé samedi par le père et l’oncle de l’enfant. C’est «sur place» qu’elle l’a tué avec ce couteau, a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, précisant que l’enfant est «décédé dans l’après-midi, avant même le signalement de sa disparition».

Les explications de la mère, qui a déclaré être «revenue peu de temps après pour se débarrasser d’affaires», recoupent les «éléments recueillis tant à son domicile que le long des berges», ainsi que les images des caméras de vidéosurveillance, a ajouté le Parquet.

Avant de découvrir le corps de l’enfant, samedi à la mi-journée, en bas d’une pente raide donnant sur l’eau, dans des herbes hautes et des broussailles, son père et son oncle avaient d’abord retrouvé sa veste, à 8 h 30, à une centaine de mètres de distance, également au bord de l’Huveaune, dans le quartier populaire de la Capelette.

«Elle a estimé que cela ne finirait jamais»

Dès samedi, les premiers «constats de la police technique et scientifique dans l’appartement» avaient motivé le placement en garde à vue de la mère, a rappelé la procureure dimanche. Auprès des enquêteurs, celle-ci a évoqué «les crises» dont souffrait son fils de 11 ans, autiste, expliquant qu’«elle n’arrivait plus à gérer la situation». «Ce jour-là», vendredi, elle a «estimé que cela ne finirait jamais».

La garde à vue de la mère est prolongée et celle-ci sera présentée, lundi, à un juge d’instruction, en vue «d’une ouverture d’information judiciaire du chef de meurtre sur mineur de moins de 15 ans», a encore indiqué la procureure.

(AFP)

Ton opinion