Grande-BretagneL’homme armé d’une arbalète pour tuer la reine a comparu
Mercredi, la justice a entendu l’homme de 20 ans qui avait été retrouvé au château de Windsor avec une arbalète et qui affirmait vouloir tuer la reine Elizabeth II.
Un homme de 20 ans a comparu mercredi à Londres, huit mois après avoir été arrêté avec une arbalète au château de Windsor près des appartements de la reine Elizabeth II, qu’il voulait apparemment tuer. Jaswant Singh C. a comparu par lien vidéo depuis un hôpital psychiatrique sécurisé de l’ouest de Londres. Il est notamment poursuivi en vertu de l’article 2 du «Treason Act» de 1842 qui punit les tentatives de «blesser ou nuire à Sa Majesté». Il risque la prison ou un bannissement de sept ans.
Lors de sa comparution mercredi, assis à une table et vêtu de noir, le jeune homme a simplement confirmé son nom, sa date de naissance et son adresse. La procureure Kathryn Selby a déclaré que son arbalète chargée aurait pu causer «des blessures graves ou fatales».
«Je vais tenter d’assassiner la reine Elizabeth»
Il aurait déclaré lors de son arrestation le 25 décembre à 8h10 du matin, peu de temps après avoir pénétré dans le périmètre du château: «Je suis là pour tuer la reine». De là où il se trouvait au moment de son arrestation, il pouvait voir les appartements de la souveraine, âgée de 95 ans à l’époque, et qui vit à Windsor la plupart du temps.
Selon les procureurs, il aurait peu avant envoyé une vidéo à une vingtaine de personnes affirmant qu’il allait essayer d’assassiner Elizabeth II. Le tabloïd «The Sun» a publié des images d’une vidéo présentée comme issue de son compte Snapchat. En pull à capuche noir et en masque blanc, cet ancien employé de supermarché vivant à Southampton (sud de l’Angleterre) manipule l’arbalète et dit: «Je suis désolé pour ce que j’ai fait et ce que je vais faire. Je vais tenter d’assassiner la reine Elizabeth».
Revanche pour un massacre de 1919
Avec des références apparentes à la saga Star Wars, il se présente comme un Indien sikh et dit chercher «revanche» pour un massacre commis en 1919 par les troupes britanniques contre des manifestants en Inde. Il est aussi inculpé de menace de mort et de possession illégale d’arme.
La prochaine audience est prévue à Londres le 14 septembre. Les recours au «Treason Act» sont rarissimes. Le cas le plus célèbre remonte à 1981, quand Marcus Sarjaent avait été condamné à cinq ans de prison après avoir plaidé coupable d’avoir tiré cinq coups à blanc en direction d’Elizabeth II lors d’une parade.