ArgentineCoups de feu sur un commerce lié à la belle-famille de Lionel Messi
Des douilles, des impacts de balles et un carton portant l’inscription «Messi nous t’attendons» ont été découverts sur le rideau métallique d’un supermarché à Rosario, ville du footballeur argentin.
Des tirs ont visé, dans la nuit de mercredi à jeudi, à Rosario, dans le nord de l’Argentine, un commerce appartenant à la belle-famille de Lionel Messi, avec un message d’apparence menaçant bien qu’énigmatique, mentionnant le capitaine de l’Albiceleste, ont annoncé les autorités.
Selon la police, quatorze impacts de balles ont été repérés sur la devanture métallique d’un supermarché, qui était fermé, ainsi que des douilles au sol et un panneau en carton avec une inscription manuscrite: «Messi nous t’attendons, Javkin est un narco, il ne s’occupera pas de toi.»
Un témoin a confirmé avoir vu deux hommes à moto peu avant 3h du matin, heure locale (7h en Suisse), l’un d’eux descendant pour tirer et jeter le carton, avant de prendre la fuite. Personne n’a été blessé.
«Pas une menace»
Le maire de Rosario, ville située à 320 km au nord-ouest de Buenos Aires, Pablo Javkin, a confirmé que le commerce appartenait à la famille Roccuzzo, belle-famille de Lionel Messi, marié à Antonella Roccuzzo. «Ce qu’ils recherchent ici, c’est la répercussion, c’est très perfide», a estimé l’édile. «Quelle information devient plus rapidement virale qu’une attaque visant Messi? C’est très facile pour n’importe quelle bande de faire ça.»
Le chef adjoint d’une unité régionale de la police, Ivan Gonzalez, a également estimé, sur la télévision Cadena 3, que le message n’était «pas une menace», mais un acte destiné «à attirer l’attention».
Près de 300 homicides en 2022
Ville natale de Lionel Messi, Rosario, troisième ville d’Argentine et grand port fluvial sur le Parana, est devenue, ces dernières années, un point névralgique du narcotrafic en Argentine, et peu à peu la ville la plus dangereuse du pays, avec 287 homicides en 2022. Les autorités se renvoient régulièrement la responsabilité sur les moyens engagés et l’implication des forces de sécurité pour combattre le fléau, entre le maire centriste de la ville, le gouverneur de gauche de la province et les autorités nationales.