Réfugiés à Genève, ils sont forcés de déménager en Valais

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Guerre en UkraineRéfugiés à Genève, ils sont forcés de déménager en Valais

Après avoir fui Kiev, une famille ukrainienne doit quitter Genève pour Sion. Une décision qui n’a «pas de sens», déplore la mère de deux enfants.

Jonathan Zalts
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Jonathan Zalts
À Genève, c’est l’Hospice général qui coordonne l’accueil des réfugiés ukrainiens.

À Genève, c’est l’Hospice général qui coordonne l’accueil des réfugiés ukrainiens.

Tamedia/Laurent Guiraud

Ils avaient trouvé un logement, les enfants étaient scolarisés et l’intégration suivait son cours. Mais d’après la «Tribune de Genève», cette famille ukrainienne doit déjà tout quitter.

La mère de 38 ans et ses deux enfants de 13 et 6 ans avaient fui Kiev le 24 février dernier. Après des heures de route et des arrêts à Vienne et Zurich, ils étaient arrivés le 7 mars à Genève, où une amie proche les a accueillis.

Après avoir emménagé dans un studio, mis à disposition par une connaissance, la mère a rempli une demande pour obtenir un permis S, qui prévoit notamment une aide financière et un accès aux soins médicaux. Selon la «Tribune de Genève», elle n’a été convoquée dans un centre fédéral d’asile que le 13 avril dernier. Là-bas, on lui a expliqué qu’il n’y a plus de place dans le canton et qu’elle doit donc déménager en Valais, à Sion.

Clé de répartition

Un mois après son arrivée en Suisse, la petite famille doit donc déjà tout recommencer. Si elle se dit toute de même «reconnaissante de l’accueil de la Suisse», la maman déplore néanmoins une décision qui n’a «pas de sens», elle et ses enfants ayant attendu leur convocation pendant plusieurs semaines.

La «Tribune de Genève» rappelle que les réfugiés sont attribués aux cantons selon une clé de répartition proportionnelle à leur population. Contacté par le journal genevois, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) précise toutefois que celle-ci n’était plus respectée et que «certains cantons ont accueilli un nombre disproportionné de réfugiés».

Cette situation devrait évoluer dès lundi, date à partir de laquelle les réfugiés seront d’abord attribués aux cantons qui en ont accueilli le moins.

Contrat de travail

Pour rester à Genève, la mère ukrainienne s’attelle désormais à trouver un emploi. En l’absence de contrat de travail d’ici vendredi, elle déménagera avec ses enfants à Sion.

Selon la «Tribune de Genève», elle peut également faire une demande écrite de changement de canton auprès du Secrétariat d’État aux migrations. Elle doit y préciser dans quel canton elle souhaite séjourner et pour quelle raison.

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