Voile: Alan Roura est prêt à défier l’Atlantique

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VoileAlan Roura est prêt à défier l’Atlantique

Le skipper genevois part à l’assaut de la Route du Rhum, mercredi, à 14h15, au large de Saint-Malo. 138 marins piaffent d’impatience depuis dimanche.

Alan Roura est prêt à partir à l’assaut de l’Atlantique.

Alan Roura est prêt à partir à l’assaut de l’Atlantique.

AFP

«Un sprint sur l’Atlantique»: après un report inédit en raison d’une météo désastreuse, 138 marins – un record – s’élanceront mercredi de Saint-Malo, à destination de la Guadeloupe pour la 12e édition de la prestigieuse Route du Rhum.

Le coup de canon retentira à 14h15 pour tous les navigateurs, 131 hommes et sept femmes, répartis sur une même ligne de départ de plusieurs kilomètres au large de la cité corsaire.

«Cela va être un début de course assez tonique. Il va y avoir un beau spectacle sur l’eau avec tous ces bateaux», estime Armel Le Cléac’h (Banque Populaire), «fin prêt» après avoir patienté quelques jours supplémentaires à terre.

La course transatlantique en solitaire, qui a lieu tous les 4 ans depuis sa création en 1978, devait démarrer dimanche. Mais les vagues de 7 mètres et les rafales de vent à 100 km/h annoncées au lendemain du départ ont conduit à un report historique.

Les conditions météo prévues mercredi, un vent d’ouest modéré et une mer un peu plus calme, «offrent de meilleures opportunités à tous les acteurs de la course, du plus fort au plus vulnérable, de traverser l’Atlantique sans casser», selon Thomas Coville (Sodebo).

«Nous ne sommes pas là pour casser du bateau.»

Alan Roura, skipper genevois du Hublot Sailing Team

« Décaler le départ était la meilleure chose à faire, nous ne sommes pas là pour casser du bateau, a déclaré le skipper genevois Alan Roura. Il faut savoir rester humble face à l’océan. Un report est toujours compliqué à gérer, parce qu’il y a le côté logistique de l’ensemble de l’équipe, des semi-rigides, des partenaires qui sont venus exprès, donc forcément, c’est un gros chamboulement pour nous. Mais c’était une décision raisonnable et raisonnée.»

Le skipper du Hublot Sailing Team étaie ses propos: «Les conditions météo annoncées étaient très fortes, avec du vent violent et une mer formée et croisée. Rencontrer ça lorsqu’on est en course est une chose, partir en sachant qu’on aurait pu l’éviter en est une autre. Les IMOCA, peut-être aussi les Ultim, pouvaient passer, c’était en revanche beaucoup plus compliqué pour les Class40 et les plus petits multicoques. Ce serait dommage de ne pas offrir la même course et les mêmes chances à tout le monde. Si le départ avait été maintenu dimanche, on sait que la moitié de la flotte se serait arrêtée ou aurait abandonné, avec sûrement de la casse.»

Roura ne peut cependant s’empêcher d’éprouver un petit regret: «Sur le côté navigation, j’étais plutôt content d’y aller, parce que j’aime beaucoup le gros temps, qui me va bien. Je sais que j’ai mes chances dans ce genre de conditions. Mais bon, le but est de naviguer tous ensemble.»

(AFP/comm.)

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