Hockey sur glaceCommentaire: DiDomenico a franchi la ligne rouge et doit être sanctionné
Le Canadien du CP Berne a pourchassé et empoigné un adversaire devant la porte des vestiaires. Ce comportement est intolérable et la Ligue ne doit pas laisser passer cela.
- par
- Cyrill Pasche
En pourchassant son adversaire (le défenseur du HC Bienne Yannick Rathgeb) – avec lequel il venait de se battre sur la glace – jusqu’à la porte d’entrée des vestiaires samedi lors du derby entre Berne et Bienne, Chris DiDomenico a franchi une ligne qui se doit d’être respectée, surtout dans un sport de contact comme le hockey sur glace: l’animosité doit s’arrêter sur la glace. C’est d’ailleurs pour cela que les hockeyeurs se serrent la main après un match et tournent la page, peu importe le degré d’animosité qui a précédé.
Chris DiDomenico est une plus-value incontestable pour le hockey suisse. Le Canadien génère des émotions plus que quiconque: son style de jeu est électrisant, ses faits et gestes, ses buts mais aussi ses provocations et tout le cirque qui va avec font partie du spectacle et du divertissement, que l’on aime ou pas le joueur.
Par contre, son comportement de samedi soir à Berne, après avoir été expulsé du match pour une bagarre, est digne d’une ligue sauvage ou ligue de bière («Beer League», en Amérique du Nord) sans règles ni morale.
Non, un joueur ne peut tout simplement pas empoigner un adversaire dans les couloirs, dans le restaurant d’une patinoire, sur un parking juste avant de monter dans le car, ou même l’attendre devant la porte de son domicile pour régler ses comptes, et rester impuni! C’est tout simple: ce genre de débordement doit entraîner des conséquences.
DiDomenico mérite davantage qu’une amende symbolique et peu douloureuse pour son porte-monnaie: il mérite une suspension. Le Canadien, pourtant, était bien sur la glace dimanche à Kloten, démontrant une fois de plus l’incohérence et la lenteur des décisions du département disciplinaire de la Ligue, toujours bien plus leste, inspiré et courageux lorsqu’il s’agit de sanctionner les «simulations» ou les contacts involontaires avec des arbitres.