FranceLe vignoble bordelais s’attend à une récolte petite mais de qualité
Les vendanges ont démarré dans le Sud-Ouest, ont confirmé vendredi les professionnels de la branche qui pensent payer le prix du gel et des attaques de mildiou de ce printemps.
Les premiers coups de sécateurs ont été donnés en France, dans le vignoble bordelais, débutant avec les crémants avant les blancs puis les rouges, pour une récolte qui s’annonce «petite» mais «très bien» en qualité, a-t-on appris vendredi auprès de l’interprofession.
«On est au tout début, sur quelques parcelles» de crémant – 1% de la production bordelaise – dans l’Entre-Deux-Mers, a indiqué Bernard Farges, président du Conseil Interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).
La vendange des «premiers blancs aura lieu à partir du 6 septembre, les premiers rouges entre le 15 et le 20 puis vraiment entre le 20 et 25», a-t-il précisé, un «retour à la normalité» après une vendange 2020 historiquement précoce en raison des chaleurs.
Double peine
Le Bordelais (sud-ouest) a été marqué, comme les autres régions viticoles françaises, par des épisodes de «gel massif» au printemps puis des attaques de mildiou, «encore plus agressif sur les parcelles gelées. C’est la double peine», dit-il.
Néanmoins, les situations sont très contrastées et sur les parcelles attaquées, «les raisins qui restent sont magnifiques», a précisé Bernard Farges qui prévoit une vendange «petite» en quantité, sans en connaître l’ampleur, mais «très bien» en qualité.
La «situation climatique est rassurante, on a du beau temps devant nous, les raisins qui sont là sont jolis. Si on a un temps normal, en termes de qualitatif, on n’est pas inquiets du tout». Pour les blancs et les rosés notamment, «la relative fraîcheur estivale est une très bonne nouvelle, c’est un moyen de préserver un potentiel aromatique très fort», a-t-il précisé.
Reprise des commandes depuis les États-Unis
Le responsable note par ailleurs un «fort rebond» des chiffres de vente avec une reprise notamment des commandes des restaurants, ainsi qu’à l’export.
C’est le cas pour les États-Unis où «les bons de commande ont recommencé immédiatement» après la levée des taxes qui avaient lourdement pesé sur le Bordelais, en crise depuis 2017.