Cinéma - Matrix les gros sabots

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CinémaCritique: «Matrix» les gros sabots

Neo et Trinity ne sont plus morts. On sait comment et pourquoi ils ont été ressuscités mais on est ressorti de la vision de «Matrix Resurrections» le ventre lourd. Le film sort ce mercredi.

Jean-Charles Canet
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Jean-Charles Canet


On avait laissé Trinity (Carrie Anne-Moss) morte, empalée au cœur du royaume des machines. Et Neo (Keanu Reeves) aussi après avoir défait l’infâme agent Smith, un dangereux virus dans la matrice. S’en est suivi un cessez-le-feu précaire entre les humains rebelles et les intelligences artificielles.

Dix-huit ans après «Matrix Revolutions», on retrouve Neo, Trinity et quelques autres acteurs de la trilogie (1999 – 2003) dans un «Matrix Resurrections» boursoufflé qui, une fois de plus, tente de marier des scènes d’action insensées à quelques réflexions philosophiques.

La bande-annonce de «Matrix Resurrections»

Warner Bros. Entertainment Inc

Le film, signé cette fois de la seule Lana Wachowski, nous présente un Neo ressuscité mais à nouveau prisonnier d’une matrice reformatée. On le retrouve concepteur de jeux vidéo, copies interactives de «Matrix», les films. Ces jeux ayant connu un grand succès, la Warner veut lui commander une suite… Il n’est pas chaud. Vous le voyez le discours méta gros comme une maison?

Après s’être grandement amusé de cette irrévérence des créateurs face à leurs producteurs, on avoue être ressorti le ventre lourd d’avoir ingurgité cette pièce montée qui s’effondre sous son propre poids. À vouloir être à la fois méta, divertissant et intelligent, «Matrix Resurrection» finit par n’être qu’un festival d’autocitations voulant à tout prix célébrer les retrouvailles de Neo et de Trinity et se contentant de survoler l’histoire passionnante qui aurait pu être contée.

«Matrix Resurrections», de Lana Wachowski avec Keanu Reeves, Carrie-Anne Moss, Yahya Abdul-Mateen II, Jessica Henwick, Neil Patrick Harris, Jonathan Groff, Lambert Wilson.

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