Hockey sur glaceJan Cadieux: «Je mentirais si je disais que je m’en fous»
L’entraîneur de GE Servette semblait touché, jeudi soir après la déroute des siens à Zoug (6-1) et la perte de la première place de National League.
- par
- Simon Meier
Les digues ont fini par céder. Sur la glace d’abord, où GE Servette, après un premier tiers correct, a par la suite littéralement sombré jeudi soir à Zoug (6-1). Puis c’est dans les couloirs de la Bossard Arena qu’un mur est tombé. Quelques minutes après la déculottée, Jan Cadieux a admis ce qu’il niait ou taisait ces dernières semaines: oui, ce statut de leader occupé par son équipe depuis fin septembre, lui tenait à cœur.
«Je vous mentirais, si je vous disais que je m’en fous de cette première place, a lâché le technicien, manifestement marqué par une noire soirée qui a vu Bienne prendre le «maillot jaune» à une ronde de la fin de la saison régulière. On a toujours voulu finir le plus haut possible et oui, c’est frustrant, surtout après avoir été leaders aussi longtemps.»
Après cette «belle baffe» et au-delà du classement de National League, le technicien semblait davantage préoccupé par la pauvreté de la copie livrée par son équipe, battue pour la quatrième fois consécutive (19 buts concédés au total). «La vraie déception, c’est la façon dont nous avons joué. On ne s’est pas présenté sur la glace comme on le devait, reprend Jan Cadieux. Zoug avait faim, ils ont bien exécuté les choses et la différence s’est vue tout de suite.»
Ajoie pour rebondir
En plus des blessés «habituels», Genève était privé de Sami Vatanen et Tanner Richard. L’arrière-garde, malgré la venue en licence B de Daniel Eigenmann, a pris l’eau. Et l’offensive a séché. De quoi s’inquiéter, à dix jours du début des play-off? Oui et non. Jan Cadieux s’accroche volontiers à la deuxième hypothèse.
«Nos trois défaites précédentes n’avaient rien à voir avec celle de ce soir, tout n’est pas à jeter non plus, argumente le coach, désireux de positiver. C’était peut-être le meilleur moment pour subir cette correction. Ça peut nous remettre les idées en place, nous réveiller et nous rappeler que si nous ne sommes pas prêts à appliquer notre jeu, cela ne fonctionne pas.»
Puis, histoire de se remonter le moral: «Il y a douze mois en arrière, Zoug avait perdu ses cinq derniers matches de la saison régulière avant de devenir champion.»
Les Aigles vont pourtant tout faire, samedi aux Vernets contre Ajoie, pour enrayer ce début de spirale négative. S’ils s’imposent à l’occasion de cette 52e et dernière ronde de la saison régulière, ils pourraient même récupérer «leur» première place – à condition que Bienne perde une ou deux plumes à Lugano dans le même temps.