L’obésité doit être reconnue comme une maladie à part entière

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SuisseL’obésité doit être reconnue comme une maladie à part entière

L’Alliance Obésité Suisse demande que l’obésité soit intégrée comme maladie à part entière lors de la prochaine révision de la stratégie «Maladies non transmissibles».

En Suisse, 12% des hommes et 10% des femmes sont atteints d’obésité (image d’illustration).

En Suisse, 12% des hommes et 10% des femmes sont atteints d’obésité (image d’illustration).

AFP

À l’occasion de la Journée mondiale de l’obésité, qui «a pour objectif un changement de perspective sur la maladie», l’Alliance Obésité Suisse a publié une série de recommandations. Dans un communiqué de presse paru ce samedi, elle explique vouloir notamment «intégrer la maladie chronique qu’est l’obésité dans la stratégie de politique de santé «Maladies non transmissibles» (stratégie MNT) et prendre des mesures d’information plus ciblées».

À l’heure actuelle, l’obésité n’est considérée que comme un facteur de risque de maladies non transmissibles dans la stratégie MNT 2021-2024, rappelle le communiqué de presse. «Cette classification contribue largement au fait qu’il n’existe pas aujourd’hui suffisamment de mesures ciblées pour prévenir et réduire l’obésité», estime l’Alliance.

Hausse de l’obésité

Or, comme elle le rappelle, «la proportion de personnes souffrant d’obésité a doublé en Suisse entre 1992 et 2017»: 12% des hommes et 10% des femmes en sont désormais atteints. D’après les prévisions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ces proportions atteindront 16% pour les deux sexes d’ici à 2030.

Face à ces réalités, l’Alliance Obésité Suisse déplore que «la société et la politique accordent encore trop peu d’importance à cette maladie» et estime qu’«un changement de paradigme est donc nécessaire». «La politique doit encourager la réduction de la stigmatisation des personnes concernées ainsi que le renforcement des mesures de prévention à tous les âges», déclare sa présidente, Doris Fischer-Taeschler.

«Pour une réduction de la stigmatisation»

Les personnes souffrant d’obésité sont régulièrement stigmatisées en Suisse. «Cela conduit souvent à une détérioration de leur état de santé et peut avoir de graves conséquences. Les personnes concernées souffrent souvent de dépressions qui peuvent aller jusqu’à des pensées suicidaires», détaille Doris Fischer-Taeschler. Face au manque de compréhension de la gravité et de la complexité de cette maladie, l’Alliance Obésité Suisse «s’engage pour une réduction de la stigmatisation des personnes concernées».

(comm/aze)

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