Les pertes des compagnies aériennes seront plus faibles que prévu en 2022

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Transport aérienLes pertes des compagnies seront plus faibles que prévu en 2022

Selon les chiffres de l’IATA, les transporteurs aériens continuent de remonter la pente. Cette année, leurs pertes devraient être de 30% inférieures aux estimations.

Les compagnies basées en Amérique du Nord devraient terminer 2023 sur un profit total de 11,4 milliards de dollars, estime l’Association internationale du transport aérien.

Les compagnies basées en Amérique du Nord devraient terminer 2023 sur un profit total de 11,4 milliards de dollars, estime l’Association internationale du transport aérien.

AFP

Les compagnies aériennes devraient essuyer des pertes plus faibles que prévu cette année, malgré le ralentissement économique qui affecte la demande, a affirmé mardi, leur principale organisation. L’Association internationale du transport aérien (IATA) estime désormais les pertes de 2022 à 6,9 milliards, contre 9,7 milliards jusqu’ici évoqués. En 2021, elles se chiffraient à 42 milliards et à 137,7 milliards en 2020 sur fond de crise sanitaire.

Selon l’IATA, les résultats des transporteurs sont surtout tirés par la reprise aux États-Unis. Les compagnies aériennes devraient ainsi enregistrer un bénéfice cumulé de 4,7 milliards de dollars, et presque autant en francs en 2023. Mais toutes les régions du monde ne reviendront pas dans le vert, l’année prochaine, et certaines ne le feront que de justesse, a souligné l’association à son siège de Genève.

Les transporteurs d’Asie-Pacifique restent à la peine

Ainsi, les compagnies basées en Amérique du Nord devraient terminer 2023 sur un profit total de 11,4 milliards de dollars, tandis que l’Europe et le Moyen-Orient sortiront à peine du rouge avec respectivement 600 et 300 millions d’euros de bénéfices cumulés, selon les chiffres de l’IATA.

En revanche, les compagnies d’Asie-Pacifique resteront en territoire négatif, avec des pertes de 6,6 milliards prévues l’année prochaine, en raison notamment des restrictions de déplacement persistantes en Chine. La même situation déficitaire touchera en 2023 les compagnies d’Amérique latine (800 millions de dollars de pertes cumulées) et en Afrique (200 millions).

Le trafic passager revient peu à peu à celui d’avant-Covid

La politique «zéro Covid» qui se poursuit jusqu’ici en Chine a également affecté l’estimation du trafic passager de l’IATA pour 2022 au niveau mondial, à 70,6% du niveau de 2019, contre 82,4% jusqu’ici escomptés. À cela s’est ajoutée une révision en baisse de la croissance mondiale depuis la publication des précédentes projections de l’organisation en juin dernier, sur fond de poussées inflationnistes, en particulier dans le domaine de l’énergie.

En 2023, les compagnies s’attendent à retrouver 85,5% du niveau de trafic d’avant-crise. L’IATA estime que le nombre de passagers repasserait en 2023 la barre des 4 milliards, à 4,2 milliards de voyageurs, à comparer au record historique de 4,5 milliards enregistré en 2019. Loin de la crise du Covid-19, la pire qu’ait jamais connue le secteur: en 2020, le trafic avait plongé de près de deux tiers, par rapport à l’année précédente.

(AFP)

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