Covid-19 – Sous la menace d’Omicron, l’Inde commence à vacciner les ados

Publié

Covid-19Sous la menace d’Omicron, l’Inde commence à vacciner les ados

Craignant une forte propagation du variant Omicron, l’Inde renforce les mesures face au Covid-19 et lance la vaccination des 15-18 ans. En 2021, le variant Delta y avait fait des ravages.

Des parents attendent impatiemment que leurs enfants reçoivent leur première dose de vaccin contre le Covid-19.

Des parents attendent impatiemment que leurs enfants reçoivent leur première dose de vaccin contre le Covid-19.

REUTERS

L’Inde a démarré, lundi, la vaccination des jeunes de 15 à 18 ans contre le Covid-19, au moment où les autorités renforcent les mesures sanitaires dans les grandes villes, afin de contenir l’inquiétante propagation d’Omicron et éviter que l’épidémie ne ravage le pays, comme au printemps dernier. Plus de 200’000 personnes sont mortes du Covid-19 durant une féroce vague épidémique qui a submergé hôpitaux, crématoriums et cimetières, entre avril et juin derniers.

Le personnel de santé a depuis administré plus de 1,4 milliard de doses de vaccin, mais moins de la moitié des 1,3 milliard d’habitants ont déjà reçu deux doses, selon les données du gouvernement.

«Comme un cadeau de Nouvel An»

Lundi matin, dans la capitale New Delhi, des centaines d’adolescents ont patienté avec leurs parents devant une école transformée en centre médical pour leur première vaccination. «C’est vraiment bien d’avoir son premier vaccin», s’est enthousiasmé Soumadeep, 16 ans, après l’inoculation d’une dose de vaccin Covaxin, fabriqué en Inde. «C’est comme un cadeau de Nouvel An pour les enfants!»

Dans le pays, les autorités s’inquiètent de l’évolution du variant Omicron et de l’augmentation soudaine du nombre quotidien des contaminations. En conséquence, certains des plus grands centres urbains de l’Inde ont commencé à imposer de nouvelles mesures restrictives la semaine dernière.

«Pour protéger les enfants, nous devons nous faire vacciner.»

Pushp Jain

«C’est préoccupant – les cas sont en augmentation», a déclaré Pushp Jain, dont le fils faisait la queue pour sa première dose à Delhi, lundi. «Le variant est bénin. Mais évidemment, pour protéger les enfants, nous devons nous faire vacciner.»

New Delhi et la cité de la technologie Bangalore ont décrété un couvre-feu à partir de 22 heures, et les bars et restaurants ont reçu l’ordre de réduire de moitié leur capacité d’accueil. Bombay, la capitale commerciale de l’Inde, a interdit les rassemblements publics de plus de quatre personnes entre 21h et 6h du matin et limité les cérémonies de mariage à 50 invités maximum.

Près de 35 millions de contaminations

La terrible vague épidémique de l’an dernier, attribuée au variant Delta, avait frappé peu après le festival de la Kumbh Mela, l’un des plus grands rassemblements religieux du monde, qui avait drainé environ 25 millions de pèlerins hindous. Ces festivités, ainsi que de grands rassemblements électoraux organisés dans plusieurs États, avaient été dénoncées par les experts.

L’Inde est le deuxième pays le plus touché au monde en nombre de cas, avec près de 35 millions de contaminations confirmées. Avec 481’000 décès résultant du Covid, le pays se classe au troisième rang des plus endeuillés du monde, derrière les États-Unis et le Brésil. Toutefois, selon certaines études, le bilan réel de l’Inde pourrait être jusqu’à dix fois plus élevé.

L’Inde entamera la campagne de vaccination de rappel pour les personnes âgées de plus de 60 ans à partir de lundi prochain.

(AFP)

Ton opinion

7 commentaires