Hockey sur glaceLes notes des Suisses au tournoi olympique
L’équipe de Suisse n’a pas flambé lors des Jeux olympiques de Pékin, où elle n’a remporté qu’un seul match. Voici les notes du «Matin» après l’élimination en quarts de finale.
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L’équipe de Suisse avait annoncé une place en demi-finale comme objectif aux JO. C’est raté.
AFPBarême:
6: Fantastique
5: Bon
4: Correct
3: Insuffisant
2: Transparent
1: Pas le niveau international
Les gardiens
Leonardo Genoni (5.5):
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3 matches, 96,1% d’arrêts, 1,13 but/match
Le gardien du EVZ a brillamment remporté le match couperet contre les Tchèques en pré-quarts de finale. Lors de la phase de groupe, c’est aussi lui qui a obtenu le seul point de l’équipe de Suisse. Entré en jeu en quarts à la 24e minute contre les Finlandais, il n’a encaissé aucun but.
Reto Berra (3,5):
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3 matches, 88,73% d’arrêts, 3,41 buts/match
Un grand match contre les Russes en entrée de tournoi, puis deux matches manqués contre le Danemark (3-5) et les Finlandais en quarts, où il a été remplacé après 24 minutes et trois buts encaissés. Il n’a pas su saisir sa chance et son équipe ne lui a vraiment pas rendu service dans les moments clé. Il quitte malheureusement le tournoi sur une mauvaise impression.
Sandro Aeschlimann (non noté):
Le troisième gardien n’a pas été aligné.
Les défenseurs
Raphaël Diaz (4,5):
5 matches, 1 but, 1 assist
Le capitaine a fait le boulot, sans plus. Il marque un but important contre les Tchèques en pré-quarts de finale. Son rôle en sélection n’est plus ce qu’il était et il n’a pas obtenu de responsabilités en supériorité numérique.
Mirco Müller (4):
5 matches, 0 but, 0 assist
Le partenaire de ligne de Diaz a été correct dans son rôle de défenseur défensif. Il aurait pu avoir davantage d’impact physique et un peu plus de présence au vu de son passé en NHL.
Romain Loeffel (5):
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5 matches, 1 but, 0 assist
Il a pris beaucoup d’initiatives et est devenu au fil du tournoi le défenseur le plus en vue de l’équipe de Suisse. Il a marqué contre les Danois et s’en est étonnamment très bien sorti sur les plus petites patinoires utilisées à Pékin. Il aurait pu avoir davantage d’impact en situations spéciales notamment.
Yannick Weber (5):
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5 matches, 0 but, 1 assist
Aligné aux côtés de Loeffel, l’ancien arrière de NHL a permis au Chaux-de-Fonnier de s’exprimer offensivement. Son apport est sous-estimé. Propre dans son jeu, efficace à la relance, il a aussi amené une touche physique.
Lukas Frick (3,5):
5 matches, 0 but, 0 assist
Débarqué en Chine en cours de route, le capitaine du LHC n’a pas disputé un grand tournoi et a parfois été à «la limite» défensivement. Une grosse erreur en quarts contre les Finlandais vient ternir sa prestation d’ensemble qui était plutôt correcte jusque-là au vu des circonstances.
Michael Fora (3):
4 matches, 0 but, 0 assist
Un début de tournoi très compliqué où tout allait beaucoup trop vite pour l’arrière d’Ambri. Surnuméraire à une reprise. Il s’est par contre bien repris par la suite et a rempli son rôle en faisant avec les moyens du bord.
Santeri Alatalo (3):
5 matches, 0 but, 1 assist
Une déception au vu de son potentiel. A sa décharge, l’arrière offensif du HC Lugano a hérité d’un rôle ingrat de septième défenseur tout en étant chargé d’animer la première unité de powerplay. Il n’a jamais paru à l’aise sur la glace de Pékin.
Ramon Untersander (3,5):
3 matches, 0 but, 2 assists
Le défenseur du CP Berne a jeté l’éponge après le troisième match de la phase de groupe en raison d’une blessure. Celle-ci explique peut-être son tournoi décevant. Aux JO 2018, il n’avait pas été bon non plus.
Les attaquants
Andres Ambühl (5):
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5 matches, 2 buts, 0 assist
Le doyen de la sélection a prouvé qu’il en avait encore sous le capot. Cinquième participation aux JO, porte-drapeau de la Suisse à la cérémonie d’ouverture, seul attaquant suisse à marquer plus d’une fois à Pékin (2). Ses deux buts sont tombés en powerplay.
Enzo Corvi (5,5):
5 matches, 1 but, 4 assists
Le centre grison, meilleur compteur helvétique avec cinq points en autant de sorties, a répondu présent à chaque match du tournoi. Corvi s’est régalé sur les petites patinoires, où sa technique et sa vision du jeu ont fait la différence.
Calvin Thürkauf (4,5):
5 matches, 0 but, 2 assists
Le joueur de Lugano a disputé un bon tournoi et a bénéficié de la confiance du staff. Aligné en powerplay, Patrick Fischer l’a placé dans les meilleures dispositions pour performer. Il lui a toutefois manqué un match référence et un ou deux buts pour considérer son tournoi comme une réussite.
Fabrice Herzog (4):
5 matches, 1 but, 1 assist
Il manque un filet désert contre les Russes dans un moment charnière alors qu’un but aurait peut-être changé pas mal de choses pour l’équipe de Suisse. Il a rempli son rôle, même s’il aurait pu davantage hausser le ton sur le plan physique.
Denis Malgin (5,5):
3 matches, 1 but, 0 assist
Il a manqué les deux premiers matches en raison d’une quarantaine. Il a beaucoup tenté et a certainement manqué de réussite. Techniquement au-dessus du lot. Il marque un but important contre les Tchèques en pré-quarts de finale, mais ne parvient pas à faire la différence en quarts.
Sven Andrighetto (4,5):
5 matches, 0 but, 3 assists
Très bon aux côté de Gaëtan Haas lors des deux premiers matches du tournoi, il a ensuite été moins à l’aise en deuxième partie de la compétition. Le Zurichois a beaucoup gratté, mais un joueur de son statut doit produire davantage en phase offensive (aucun but).
Gaëtan Haas (4,5):
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5 matches, 1 but, 1 assist
Il a souvent été bon, mais il n’a pas exploité tout son potentiel. Sa performance d’ensemble est ternie par une grosse erreur au pire moment du quart de finale contre les Finlandais ainsi que par les trop nombreux buts encaissés par son bloc au fil du tournoi. Pas aidé par les contre-performances de son ailier, Grégory Hofmann.
Grégory Hofmann (2):
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5 matches, 0 but, 0 assist
Zéro pointé et un différentiel de -8, auquel on retranchera – pour être correct – deux buts encaissés alors que la Suisse jouait sans gardien. Pas de jus, pas d’impact, rarement dangereux, pas même en powerpay. Il a disparu de la circulation au fil des matches alors que sa première sortie, contre les Russes, avait pourtant été encourageante. Dommage que tout est allé de travers pour lui car la Suisse aurait vraiment eu besoin de ses qualités offensives.
Dario Simion (non noté):
1 match, 0 but, 0 assist
Le Tessinois du EV Zoug joué qu’un match après 11 jours passés en isolement.
Simon Moser (4):
5 matches, 0 but, 0 assist
Le capitaine du CP Berne a rempli son rôle défensif et a bloqué énormément de tirs adverses. Il n’est toutefois plus indispensable au niveau international.
Joël Vermin (3):
4 matches, 0 but, 0 assist
L’attaquant du GSHC est passé au travers de son tournoi, jusqu’à devenir surnuméraire au dernier match. Mais contrairement à Hofmann, les attentes n’étaient pas aussi élevées, notamment sur le plan offensif. Une grosse déception tout de même.
Denis Hollenstein (3):
5 matches, 0 but, 1 assist
Comme Moser, un joueur qui ne justifie plus vraiment d’être convoqué pour les grands rendez-vous internationaux. Dépassé par le rythme à ce niveau de jeu, il n’a pas apporté grand-chose.
Killian Mottet (5):
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5 matches, 1 but, 0 assist
Il a exploité le peu de minutes de jeu que Patrick Fischer a bien voulu lui offrir et a répondu présent en marquant contre les Tchèques lorsqu’on lui a vraiment donné sa chance. Mal utilisé sur l’ensemble du tournoi. On aurait aimé le voir, au moins une fois, à la place de Hofmann sur le powerplay à sa position de prédilection…
Christoph Bertschy (4):
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5 matches, 0 but, 0 assist
Il a fait ce qu’on lui a demandé, à savoir piloter le quatrième bloc à la position de centre. Le Fribourgeois a rempli sa mission défensive, même s’il est habitué à jouer les premiers rôles offensifs tout le reste de l’année en club. Lui non plus n’a pas obtenu la possibilité de briller dans un rôle plus conforme à ses qualités.