Attentats de Bruxelles: Salah Abdeslam réclame un verdict juste

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Attentats de BruxellesSalah Abdeslam réclame un verdict «juste»

Le jihadiste encourt une nouvelle peine de prison à vie au procès des attentats de 2016.

Le jihadiste Salah Abdeslam.

Le jihadiste Salah Abdeslam.

AFP

«Je vous demande d’être juste dans cette dernière décision», a lancé lundi, le jihadiste français, Salah Abdeslam, à l’adresse de la présidente de la cour d’assises, au dernier jour des débats au procès des attentats jihadistes de 2016, à Bruxelles. Refusant d’être «diabolisé» et vu comme «un symbole du jihad», il a répété ne pas avoir participé aux attentats perpétrés le 22 mars 2016, à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles (35 morts).

Argument balayé

Arrêté le 18 mars 2016 dans la capitale belge, le seul membre encore en vie des commandos qui ont attaqué Paris le 13 novembre 2015 (130 morts) clame son innocence, car il était en prison le 22 mars. Mais l’argument a été balayé au procès par l’accusation. Les procureurs ont considéré qu’il avait participé en toute connaissance de cause à la préparation des attaques suicide, exigeant à son encontre la réclusion à perpétuité pour «assassinats dans un contexte terroriste».

Ces attentats, revendiqués comme ceux de Paris par l’organisation État islamique, valent à Abdeslam d’être jugé avec six autres hommes dont son ami d’enfance Mohamed Abrini. Tous pourraient être fixés sur leur sort avant la fin de la semaine. Les douze jurés et les trois magistrats de la cour, qui se sont retirés pour délibérer lundi à la mi-journée, devraient rendre leur verdict jeudi ou vendredi, selon la cour d’appel. Un huitième accusé, également reconnu coupable fin juillet, est jugé par défaut, car présumé mort en Syrie.

Procès hors normes

Ce procès hors normes ouvert en décembre 2022 a concerné dix hommes au total. Mais deux d’entre eux ont été acquittés le 25 juillet, quand le jury a rendu un premier verdict sur la culpabilité. Lors des débats sur les peines ce mois-ci, la réclusion à perpétuité a été demandée contre Abdeslam, Abrini et quatre autres accusés coupables d’assassinats. L’un d’eux, Ali El Haddad Asufi, s’est effondré, tenant sa tête entre les mains, lors du réquisitoire. «Je ne suis pas un assassin», a-t-il clamé en tremblant, lundi lors de la dernière prise de parole. «J’ai détruit ma vie (…) Comment ai-je pu être aussi con, aussi aveugle?» a ajouté cet ami d’Ibrahim El Bakraoui, un des jihadistes morts en kamikaze le 22 mars 2016, dont il a été un des principaux soutiens logistiques dans les mois précédents.

En juin 2022 à Paris, Salah Abdeslam avait été condamné à la perpétuité incompressible, la peine la plus lourde du code pénal français, pour sa participation au 13-Novembre.

(AFP)

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