Montagnes neuchâteloises: le cyclone de 1926 refait surface

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Montagnes neuchâteloisesLe cyclone de 1926 refait surface

La tempête de lundi dernier à La Chaux-de-Fonds rappelle celle survenue un siècle plus tôt, côté Franches-Montagnes, un 19 juin.

Vincent Donzé
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Vincent Donzé

Après la tempête de lundi dernier, qui a fait un mort et des dégâts évalués à 90 millions de francs, le cyclone de 1926 a été évoqué par le président du Conseil communal de La Chaux-de-Fonds Jean-Daniel Jeanneret. Au Locle, Marinette Renaud possède un opuscule édité au siècle dernier par les «Arts graphiques Haefeli & Co»: «Sa vente devait aider les paysans sinistrés», rapporte cette résidente née en 1943. L’ouvrage était vendu 2 fr. 20.

«Cet album n’a pas été acheté par ma mère née en 1910, mais plutôt par ma grand-mère née en 1886 à Courrendlin (JU)», calcule Marinette Renaud, établie au Locle. Sa fille Valérie a publié sur Facebook des extraits de cet album, tandis que le footballeur David Casasnovas publiait un comparatif des deux événements sur le profil «Tcho La Tchaux».

Presque rien

«À cette époque, c’est un énorme élan de solidarité qui a permis de panser certaines plaies et de tout reconstruire avec presque rien, puisqu’une grande majorité des victimes n’était pas couverte par une assurance», relève David Casasnovas.

Le cyclone de 1926 s’était abattu sur La Chaux-de-Fonds un samedi vers 19 heures. «La Feuille d’Avis de Lausanne» évoquait un mort, une vingtaine de blessés, 25 maisons totalement ou partiellement détruites et des forêts fauchées: «Le spectacle qui s’offre aux yeux du haut de la crête qui domine La Chaux-de-Fonds est désolant».

Vaches mortes

«Par-ci par-là, on voit encore des vaches mortes qui ont été retirées des décombres», relevait «La Feuille d’Avis de Lausanne» dans son édition du 14 juin 1926. Ce média racontait alors comment «le petit Fernand Gerber, 8 ans, rentrait en ville avec sa mère», quand soudain, «tous deux furent soulevés par le cyclone et jetés dans un pré à plusieurs mètres de la route».

La suite du récit est tragique: «Lorsqu’elle se releva, la mère vit son enfant enlevé à nouveau par le vent. Elle courut après lui, tombant à deux ou trois reprises, tandis que le pauvre petit continuait à être emporté, tel un chapeau que le vent vous dérobe. Quand elle put le rattraper, le pauvre enfant poussait des gémissements. Transporté à l’hôpital, il succombait dimanche matin à trois heures».

La victime de cette année est un quinquagénaire écrasé dans une voiture par une grue tombée devant la gare de La Chaux-de-Fonds.

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