Fin de vie: Emmanuel Macron veut un «modèle français»

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Fin de vieEmmanuel Macron veut un «modèle français», mais avec des limites claires

Le gouvernement français doit préparer un projet de loi sur la fin de vie d’ici à la fin de l’été. Parmi les limites «imposées» par le président, la volonté libre, la confirmation du choix et l’incurabilité.

La Convention citoyenne s’est prononcée pour une «aide active à mourir», mais sous conditions.

La Convention citoyenne s’est prononcée pour une «aide active à mourir», mais sous conditions.

AFP

Emmanuel Macron a annoncé, lundi, qu’il attendait du gouvernement un projet de loi sur la fin de vie en France «d’ici à la fin de l’été», en recevant les conclusions de la Convention citoyenne qui s’est prononcée pour une «aide active à mourir», mais sous conditions.

Souhaitant mettre en place un «modèle français de la fin de vie», il a renvoyé au gouvernement et aux parlementaires la tâche d’en définir le contenu, mais en posant des limites. Parmi elles, la nécessité de «garantir l’expression de la volonté libre et éclairée», de la «réitération du choix», «l’incurabilité de souffrances psychiques et physiques, voire l’engagement du pronostic vital».

«Pas pour répondre à l’isolement»

«Vous insistez à raison pour que jamais une aide active à mourir ne devrait être réalisée pour un motif social, pour répondre à l’isolement qui parfois peut culpabiliser un malade qui se sait condamné à terme», a ajouté le président français, qui a aussi fermé la porte à toute aide à mourir pour les mineurs. Il a annoncé les «investissements qui s’imposent» pour nourrir un «plan décennal» sur les soins palliatifs, dénoncés comme insuffisants par la Convention.

C’était «une priorité absolue», se réjouit Claire Fourcade, présidente de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs. «Il y a une volonté politique, on va maintenant être extrêmement vigilants pour voir comment cette volonté est appliquée.»

Emmanuel Macron a rappelé avoir lui-même «une opinion personnelle qui peut évoluer», mais aussi, en tant que chef de l’État, «une responsabilité de concorde et une volonté d’apaisement». Le président français avait reçu, dans la matinée, les 184 membres de la convention, des citoyens tirés au sort qui ont participé pendant trois mois à d’intenses débats sur le sujet.

Sédation irréversible

Dans un rapport validé dimanche, la convention a répondu oui aux trois quarts à une aide «active à mourir», concrètement le suicide assisté ou l’euthanasie, en l’assortissant d’importantes restrictions. La législation actuelle, fixée par une loi de 2016, permet aux soignants de mettre sous sédation irréversible des patients proches de la mort, dont les souffrances sont intolérables. Mais elle ne va pas jusqu’à autoriser une assistance au suicide (le patient s’administre lui-même le produit létal) ou l’euthanasie (un soignant l’injecte).

(AFP)

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