Une Suissesse s’est fiancée à un détenu lors de leur première rencontre

Après avoir correspondu avec un détenu américain, une Suissesse s’est rendue aux États-Unis pour le rencontrer au parloir. Leur premier face-à-face a duré 3 heures. Et lors de cette unique rencontre, le prisonnier lui a demandé sa main. Elle a dit oui.

Cette étonnante romance est racontée par le «New York Post» suite à un témoignage recueilli par Central European News. «J’ai toujours trouvé les criminels très intéressants», explique Kim Eichenberger, une jeune Argovienne. Elle s’est inscrite sur WriteAPrisoner.com, un site américain conçu pour correspondre avec les détenus.

La Suissesse a commencé à échanger avec William McCarty, un récidiviste actuellement incarcéré en Californie pour trafic de stupéfiants. «Il a été un criminel toute sa vie. Il a grandi dans des circonstances difficiles et a vendu de la drogue», commente la jeune femme.

Peu à peu Kim Eichenberger dit être tombée amoureuse du prisonnier américain. Elle a décidé de s’envoler aux États-Unis pour le voir lors d’une visite. Ils ont eu le droit de passer trois heures ensemble.

Lors de cette unique rencontre, William McCarty a demandé à la jeune femme de l’épouser, sous les yeux des gardiens. «C’était très étrange, mais c’était aussi très beau», a témoigné l’Argovienne. Elle a accepté.

Depuis, la Suissesse est de retour chez elle. Elle continue à correspondre avec son fiancé, que ce soit par lettre ou par téléphone, comme elle l’a montré dans un reportage de la télévision alémanique Tele M1, diffusé la semaine dernière.

Son amoureux de détenu devrait être libéré en octobre prochain. Tous deux envisagent une vie à deux, dans l’Idaho. Kim Eichenberger se prépare donc aujourd’hui à une vie outre Atlantique. Elle a fait une demande de visa. «Mon objectif est d’être présente lorsqu’il sortira de prison», lance-t-elle. Et de lâcher: «Il m’offre un soutien mental extrême. Sans lui, je ne sais pas où j’en serais.»

On verra ce que l’avenir réservera aux deux tourtereaux. Quoi qu’il en soit le quotidien américain précise que le site de contacts WriteAPrisoner.com a été créé pour aider à la réhabilitation des prisonniers et réduire le risque de récidive.

«Des décennies de recherche ont montré que le maintien du contact avec le monde extérieur favorise la santé mentale et le bien-être émotionnel des détenus. En plus d’attitudes plus positives et d’une réduction de la récidive pour ceux qui communiquent régulièrement, la société dans son ensemble en bénéficie. Les détenus qui entretiennent des relations positives pendant leur incarcération sont mieux équipés pour interagir avec les membres de leur famille, leurs employeurs et d’autres personnes à leur libération», indique le site.