BienneLes ultras du HC Fribourg-Gottéron dénoncent la police
Pour le groupe «Fribvrgensis», un policier bernois a commis une bavure en tirant en direction d’un supporter fribourgeois.
- par
- Vincent Donzé
Les supporters du HC Fribourg Gottéron réagissent: après l’assaut des policiers bernois qui ont tiré des balles en caoutchouc et blessé un supporter à l’œil vendredi dernier – c’était à l’issue d’une rencontre perdue 3 – 0 à l’extérieur contre le HC Bienne –, le groupe d’ultras «Fribvrgensis» dénonce une «bavure».
Lundi dernier, la police cantonale bernoise annonçait l’ouverture d’une enquête après l’attroupement de nombreux supporters visiteurs à l’extérieur du stade et des jets de pierre contre les policiers et leurs véhicules. Les ultras fribourgeois ont immédiatement répliqué par une communication diffusée sur «Facebook».
Supporter lambda
Selon les ultras fribourgeois, le blessé est un «supporter lambda» qui se dirigeait vers sa voiture. Les policiers sont accusés d’avoir tiré au-dessus de la ceinture sans sommation, ce qu’ils contestent. Interrogée par «La Liberté», la police bernoise confirme avoir fait usage d’un lanceur 40 mm, une arme dont le recours dans les manifestations fait polémique en Suisse et en France.
«L’utilisation de moyens de contrainte est liée à des directives précises apprises lors de la formation de la police», a précisé la police au média fribourgeois. Le fusil incriminé projette des balles en caoutchouc de 40 mm. Critiqué lors de son introduction en 2019 en raison d’un risque de blessures très élevé, il a été autorisé par le Grand Conseil bernois.
«Le Journal du Jura» rappelle qu’une étude de l’Université de Berne avait démontré qu’à 30 mètres de distance, une telle balle peut fracturer un thorax et déchirer un foie. À 60 mètres, elle peut encore briser des côtes et «provoquer des dégâts irréversibles aux yeux».
Les jeunes socialistes biennois de «JS Bielingue» s’appuient sur la prise de position du groupe «Fribvrgensis» pour réclamer la mise à pied de «celui ou celle qui a tiré» et l’interdiction des tirs à balles de caoutchouc. Ils jugent l’incident de vendredi dernier symptomatique «de l’extrême propension à la violence» des forces de police.