Guerre en Ukraine - Berne compte sur les Suisses pour accueillir des réfugiés

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SuisseBerne compte sur la population pour accueillir des réfugiés d’Ukraine

Dans une interview à la «NZZ am Sonntag», Karin Keller-Sutter explique que la Suisse se prépare d’urgence à l’arrivée massive de réfugiés du pays attaqué par la Russie.

Pour Karin Keller-Sutter, la Suisse a pour tâche de se préparer, quoi qu’il arrive.

Pour Karin Keller-Sutter, la Suisse a pour tâche de se préparer, quoi qu’il arrive.

AFP

Le Conseil fédéral veut accorder le statut de protection aux réfugiés d’Ukraine. Mais pour l’heure, Berne ignore le nombre de réfugiés d’Ukraine qu’il pense accueillir en Suisse, note Karin Keller-Sutter dans une interview à la «NZZ am Sonntag». Lors de sa rencontre avec ses homologues de l’Union européenne (UE), on a estimé que cinq à sept millions de personnes pourraient fuir l’Ukraine - dont 1,3 qui l’ont déjà fait. Dans un premier temps, ils devraient rester dans les pays de l’Est où ils ont de la famille – Hongrie, Roumanie et Pologne, suppose la conseillère fédérale. Mais selon l’évolution de la guerre et avec le temps, ils pourraient se tourner vers d’autres pays. Or, pour l’heure, les pays d’Europe de l’Est ne veulent pas d’une répartition des réfugiés ukrainiens en Europe, telle que proposée par les pays de l’UE et de l’espace Schengen.

Karin Keller-Sutter leader dans la guerre d’Ukraine?

Berne doit se préparer quoi qu’il arrive

Selon la clé de répartition européenne, notre pays pourrait accueillir plusieurs dizaines de milliers de réfugiés d’Ukraine. Sans vouloir spéculer sur les chiffres, la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP) explique que la Suisse a pour tâche de se préparer, quoi qu’il arrive. «Le Conseil fédéral a pris la décision de principe d’appliquer le statut de protection afin d’apporter une aide aussi rapide et non bureaucratique que possible», rappelle-t-elle. Et la planification d’urgence avec les cantons s’est accélérée afin d’être prêts pour l’arrivée d’un grand nombre d’Ukrainiens et Ukrainiennes. Or, pour l’heure, la bureaucratie est à la traîne (lire encadré) et le pays pas encore prêt pour mettre à leur disposition des milliers de lits. La Saint-Galloise en appelle d’ailleurs aussi à la population suisse pour un accueil temporaire des réfugiés. D’ailleurs, des milliers de personnes privées se sont déjà annoncées pour un tel accueil, indique le Secrétariat d’État aux Migrations (SEM), cité par la «SonntagsZeitung».

Accueil de réfugiés encore trop bureaucratique

(ewe)

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