La raclette: un bilan carbone trois fois plus élevé qu’une tartiflette

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EnvironnementLa raclette a un bilan carbone trois fois plus élevé qu’une tartiflette

L’empreinte carbone du plat national pour une personne s’élèverait à 2,5 kg équivalents CO₂.

Laurent Flückiger
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Laurent Flückiger
Pour la raclette, le fromage et la viande pèsent lourd dans la balance.

Pour la raclette, le fromage et la viande pèsent lourd dans la balance.

imago images/CSP_margouillat

La raclette, c’est toute l’année, vous diront les vrais (pareil pour la fondue, d’ailleurs). N’empêche qu’en cette saison froide, le plat fait encore plus envie que d’habitude. Alors, chez nos voisins français où c’est le repas préféré, «The Huffington Post» a voulu savoir quel était son bilan carbone.

Selon ses calculs, la raclette tourne autour de 2 kg équivalents CO₂ par personne. À titre indicatif, le bilan carbone d’une tartiflette s’élève à 0,90 kg équivalent CO₂ par personne, une ratatouille de saison 0,24 kg équivalent CO₂ par personne.

Ce total prend en compte le fromage, la charcuterie et les pommes de terre. Si on ajoute le vin (deux verres) et l’appareil à raclette (son coût de fabrication et sa consommation en électricité), l’empreinte carbone d’une raclette pour une personne s’élèverait à 2,5 kg équivalents CO₂. C’est ce qu’indique Adrien de Vriendt, consultant en électricité décarbonée, qui relativise l’impact de la raclette avec d’autres plats à base de viande ou de fromage. Ainsi, celui du cheeseburger tourne autour de 6 kg équivalents CO₂.

Réduire la quantité de fromage

«Concrètement pour la raclette, la viande pèse lourd dans la balance… Mais aussi le fromage, puisque la production de raclette nécessite une grande quantité de lait de vache. Or les ruminants produisent du méthane, gaz à effet de serre qui contribue au changement climatique», écrit le «HuffPost». Le bilan des différents fromages ne se différencie pas tellement de celui du fromage à pâte ferme. Pour le faire baisser, il faut donc réduire sa quantité.

«Pour la charcuterie, et les produits issus d’animaux en général, évitez la viande de ruminants comme la vache ou le mouton, qui «rotent» du méthane, un puissant gaz à effet de serre, et préférez la charcuterie ou produits de non-ruminants», conseille Adrien de Vriendt.

C’est bon, les patates

Remplacer le vin par la bière est aussi une bonne idée, tout comme il vaut mieux baisser le chauffage quand l’appareil à raclette est allumé plutôt que d’ouvrir les fenêtres. Il n’y a pas d’information, en revanche, sur la consommation de cornichons.

Une bonne nouvelle, tout de même, pour les pommes de terre: on peut en manger autant qu’on veut, leur bilan carbone est en effet très faible.

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