Union européenne: Budapest met en garde contre l’intégration d’un pays en guerre

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Union européenneBudapest met en garde contre l’intégration d’un pays en guerre

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’oppose pour l’instant à l’arrivée de l’Ukraine au sein de l’UE, car on ne «connaît ni la dimension du territoire, ni le nombre d’habitants».

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban est réticent à accueillir l’Ukraine au sein de l’Union européenne.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban est réticent à accueillir l’Ukraine au sein de l’Union européenne.

REUTERS

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, réticent à accueillir l’Ukraine au sein de l’Union européenne, a mis en garde Bruxelles, vendredi, contre l’ouverture de discussions d’adhésion en raison des nombreuses incertitudes liées à l’invasion russe. «Est-il approprié de démarrer des négociations avec un pays en guerre?» a déclaré le dirigeant nationaliste à l’occasion d’une interview radiophonique.

«Nous ne connaissons pas les dimensions du territoire, du fait de la guerre en cours. Ni la taille de sa population, vu le flot de réfugiés», a-t-il souligné. Intégrer l’Ukraine «sans être au fait de ces paramètres serait une décision sans précédent», alors que «tout le système de décisions dans l’UE est basé» sur de tels éléments.

Bisbille autour de la minorité hongroise d’Ukraine

La Hongrie entretient des relations tendues avec Kiev: bien que membre de l’OTAN, elle refuse de fournir toute contribution militaire et maintient des liens avec le Kremlin. Budapest ne cesse également de souffler sur les braises d’une vieille querelle, relative aux droits de la minorité hongroise de l’ouest de l’Ukraine. Elle compte 100’000 membres, devenus ukrainiens après le démantèlement de l’Empire austro-hongrois à l’issue de la Première Guerre mondiale.

En juin 2022, l’UE a accordé à l’Ukraine le statut de candidate à l’adhésion, dans un geste hautement symbolique. Pour passer à l’étape suivante, qui consiste à ouvrir des négociations, la Commission européenne a défini sept critères de référence pour Kiev.

Deux critères remplis, cinq en progrès

Il s’agit de conditions à remplir, notamment en matière de lutte contre la corruption généralisée et de réformes judiciaires. Dans une évaluation intermédiaire, en juin, Bruxelles a estimé que deux critères étaient remplis et que les cinq autres étaient «à un certain niveau de progrès».

L’exécutif européen doit rendre un rapport fin octobre sur l’état des progrès et se prononcer sur l’ouverture ou non de négociations d’adhésion, avant que les Vingt-Sept ne se saisissent de la question lors d’un sommet, mi-décembre. Ces négociations peuvent prendre du temps avant de déboucher sur une adhésion.

(AFP)

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