Brésil: Un ex-député bolsonariste blesse à la grenade des policiers venus l’arrêter

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BrésilUn ex-député bolsonariste blesse à la grenade des policiers venus l’arrêter

Un ex-parlementaire brésilien, soutien du président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro, a lancé des grenades pour empêcher son interpellation et ainsi blessé au moins deux policiers.

Roberto Jefferson en 2005.

Roberto Jefferson en 2005.

AFP

L’ancien député Roberto Jefferson était sous le coup d’une peine de prison de la part de la Cour suprême (STF) pour avoir enfreint les conditions de son assignation à résidence, après avoir attaqué sur les réseaux sociaux la présidente de la plus haute juridiction.

Au moment de l’arrestation, dans la ville de Levy Gasparian (État de Rio de Janeiro, sud-est), M. Jefferson a «réagi» et deux policiers «ont été blessés par les éclats d’une grenade qu’il a lancée», a affirmé la Police fédérale (PF) dimanche. Les deux personnes touchées ont reçu des soins médicaux et sont en bonne santé, a ajouté la PF, qui a renforcé la présence policière sur les lieux.

Jair Bolsonaro a pris ses distances avec l’ex-parlementaire, en tweetant: «Toute personne qui tire sur un policier doit être traitée comme un bandit. J’exprime ma solidarité avec les policiers blessés dans cet épisode».

Le chef d’État avait auparavant condamné «l’action armée» de Roberto Jefferson, qui s’est reclus pendant huit heures à son domicile et a confirmé dans une vidéo qu’il avait fait usage d’armes, mais apparemment sans intention de blesser les membres des forces de l’ordre.

Présidentielle

Jair Bolsonaro a toutefois également critiqué les enquêtes judiciaires contre l’ex-député qui, à son avis, sont menées «sans aucun motif constitutionnel ni aucune poursuite». Il a par ailleurs dépêché son ministre de la Justice sur place.

Le magistrat du STF Alexandre de Moraes avait ordonné le retour en prison de Roberto Jefferson en s’appuyant sur plusieurs manquements aux conditions de son assignation à domicile. Roberto Jefferson avait récemment traité la présidente du STF, Carmen Lúcia, de «sorcière» et de «prostituée».

Cet incident survient à une semaine du second tour de l’élection présidentielle, dimanche prochain, où Jair Bolsonaro affrontera l’ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), favori des sondages.

«Les offenses commises à l’encontre de Carmen Lúcia ne peuvent être acceptées par quiconque respectant la démocratie. On a créé dans la société une forme de violence. Une machine à détruire les valeurs démocratiques. Cela génère des comportements comme celui que nous avons vu aujourd’hui», a écrit Lula sur Twitter, exprimant aussi sa solidarité avec les blessés.

(AFP)

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