Balkans: Le Kosovo se dit «ouvert» à de nouvelles élections locales dans le Nord

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BalkansLe Kosovo se dit «ouvert» à de nouvelles élections locales dans le Nord

En mai, des heurts ont éclaté après l’installation, par Pristina, de maires d’origine albanaise dans quatre villes du nord du pays, après des élections largement boycottées par les Serbes.

Au Kosovo (ici la ville de Zvecan), la force de l’OTAN, la KFOR, a vu ses effectifs renforcés après des affrontements avec des manifestants serbes, au cours desquels trente de ses soldats ont été blessés.

Au Kosovo (ici la ville de Zvecan), la force de l’OTAN, la KFOR, a vu ses effectifs renforcés après des affrontements avec des manifestants serbes, au cours desquels trente de ses soldats ont été blessés.

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Lors d’une visite à Prague, la ministre kosovare des Affaires étrangères, Donika Gervalla-Schwarz, a déclaré, mardi, que son pays est ouvert à la tenue de nouvelles élections dans quatre municipalités, où la nomination de maires albanais a conduit à des affrontements entre soldats internationaux et minorité serbe.

Des manifestations ont éclaté au sein de la minorité serbe du Kosovo après l’installation, par le gouvernement kosovar, de maires d’origine albanaise dans quatre villes du nord du Kosovo, après des élections locales largement boycottées par les Serbes. Lundi, des militaires turcs sont arrivés au Kosovo pour renforcer la Force multinationale (la KFOR) dirigée par l’OTAN après des affrontements avec des manifestants serbes, au cours desquels trente de ses soldats ont été blessés.

Belgrade «veut rendre le Kosovo instable»

À l’issue d’une rencontre avec son homologue tchèque, Jan Lipavsky, Donika Gervalla-Schwarz a estimé que «pour avoir de nouvelles élections, nous avons besoin d’étapes, car déclarer de nouvelles élections alors que l’autre partie déclare qu’elle les boycottera à nouveau n’a pas de sens».

Elle a accusé le président serbe, Aleksandar Vucic, d’avoir joué un rôle dans les violences récentes, en voulant «rendre le Kosovo instable» et changer «la réalité des Balkans». «Je suis profondément convaincue que cette violence n’est pas liée à ces quatre municipalités ni à ces élections», a-t-elle ajouté.

Violence condamnée

Les Serbes, qui représentent environ 6% de la population du Kosovo, sont restés largement fidèles à Belgrade, en particulier dans le nord, où ils sont majoritaires. Les autorités du Kosovo et de la Serbie ont été sommées de désamorcer les tensions. La minorité serbe du Kosovo a boycotté les élections locales d’avril dans le Nord, permettant aux Albanais ethniques de prendre le contrôle des conseils locaux, malgré une participation de moins de 3,5 pour cent.

«Nous condamnons cette violence et, en même temps, nous montrons que nous sommes ouverts à trouver des moyens, non seulement pour arrêter cette violence maintenant, mais aussi pour prendre des mesures pour prévenir la violence à l’avenir», a déclaré Donika Gervalla-Schwarz.

Le Kosovo a déclaré son indépendance de la Serbie en 2008, mais Belgrade et ses alliés, la Chine et la Russie, ne reconnaissent pas cette décision, imités par cinq pays de l’UE – Espagne, Grèce, Roumanie, Slovaquie et Chypre –.

(AFP)

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