Hockey sur glaceCommentaire: HC Bienne, le grand gâchis
Le licenciement de Petri Matikainen intervient trop tard dans la saison du HC Bienne. Le directeur sportif, Martin Steinegger, aurait dû admettre plus tôt qu’il s’était trompé. Le mal est fait, vivement l’exercice 2024-2025.
- par
- Cyrill Pasche
Petri Matikainen n’est plus l’entraîneur du HC Bienne depuis dimanche soir. Le club seelandais, finaliste des derniers play-off et enlisé depuis dans les bas-fonds du classement de National League (11e), a enfin actionné le siège éjectable du coach finlandais et de son assistant, Juha Vuori.
En l’espace d’une dizaine de jours depuis la fin de la pause internationale, Matikainen a galvaudé le peu de crédit qu’il lui restait (en tout cas vis-à-vis des fans, qui ne l’ont jamais porté dans leur cœur) en alignant quatre défaites lors des cinq derniers matches, dont trois revers mortifiants à Porrentruy contre Ajoie, à domicile contre Fribourg-Gottéron, puis à Rapperswil samedi, la veille de son licenciement.
Martin Steinegger, le directeur sportif, revient désormais sur le banc, pour tenter de sauver ce qu’il reste éventuellement à sauver cette saison. Mais tout le mal est déjà fait.
La liste des mécontents, depuis l’arrivée du Finlandais au poste d’entraîneur en août dernier, est impressionnante. Le cas de l’hyper talentueux Noah Delémont, dont la curieuse mise à l’écart par Matikainen a alimenté et envenimé les discussions de bistrot durant toute la première partie de campagne, a été l’un des nombreux épisodes qui ont émaillé la vie du club depuis que Matikainen a été nommé entraîneur.
Les annonces de départ de plusieurs cadres se sont succédé en fin d’année dernière, prenant des proportions inquiétantes tandis que les renforts potentiels ne se bousculaient pas dans l’optique de porter le maillot du HCB en 2024-2025. Même le fidèle et extrêmement compétent coach assistant, Thomas Zamboni, a préféré signer un contrat avec la Fédération en vue du prochain exercice. C’est dire… Tout n’est pas de la faute de Matikainen, soyons clairs. Mais le Finlandais porte certainement une grande part de responsabilités dans tout ce gâchis.
Steinegger n’a jamais voulu admettre son erreur
De nombreux signaux négatifs, qui se sont manifestés très rapidement cette saison, indiquaient clairement que Matikainen n’était pas la bonne personne pour succéder à Antti Törmänen. Les dirigeants du HC Bienne ont toutefois été fair-play: ils ont attendu que les nombreux blessés reviennent à la compétition pour voir ce dont Matikainen était vraiment capable de réaliser avec une équipe au complet. La réponse a été: pas grand-chose.
Le directeur sportif, Martin Steinegger, doit désormais réparer les pots cassés. Sa plus grande erreur n’a pas été d’engager Matikainen comme entraîneur, mais de s’être pendant si longtemps entêté a défendre le coach qu’il avait choisi l’été dernier et de ne pas vouloir admettre plus tôt qu’il s’était trompé dans son choix, que ce soit sur le plan humain ou technique.
Vivement la saison prochaine. Avec un nouvel entraîneur. Le bon, cette fois-ci, espérons-le.