Hockey sur glaceFaut-il s’inquiéter pour le Lausanne HC?
Au lendemain de l’annonce du départ de l’un des actionnaires majoritaires du LHC, le CEO du club, Chris Wolf, a bien voulu répondre à nos questions. Il s’est montré rassurant.
- par
- Jérôme Reynard
Zdenek Bakala ne fait plus partie de l’actionnariat du Lausanne HC. La nouvelle est tombée tard vendredi. Elle n’aura sans doute pas surpris à l’interne. L’homme d’affaires tchèque est un proche d’Alexandre Aellig, l’ancien CEO du club vaudois, lequel avait démissionné l’été dernier sur fond de mésentente avec le boss de l’opérationnel hockey, Petr Svoboda.
Et puis, peu de monde peut se targuer d’avoir croisé Zdenek Bakala à la Vaudoise aréna depuis l’acquisition du LHC en mai 2020 par le trio qu’il formait avec Petr Svoboda et Gregory Finger. En d’autres termes, il était clairement le moins présent des trois hommes.
Zdenek Bakala était toutefois l’un des deux actionnaires principaux du club en compagnie de Gregory Finger (40% chacun), lequel prendra en charge la responsabilité financière de l’organisation à hauteur de 80% à l’avenir.
Le Russo-Américain (qui bénéficie aussi du passeport suisse) est un passionné de hockey, un fan du LHC. On parle ici d’un milliardaire. Reste à savoir jusqu’à quand il sera d’accord d’ouvrir les vannes si la Vaudoise aréna ne gagne pas en rentabilité et si les Lions ne parviennent pas à s’installer dans le haut du tableau de National League.
«Premièrement, il faut dire que l’on ne remerciera jamais assez Monsieur Bakala, commence Chris Wolf, le CEO du club, contacté samedi. Je rappelle qu’il a racheté une organisation déficitaire en pleine pandémie et qu’il l’a complètement assumé. En revanche, je peux vous assurer que son départ ne va rien changer pour le LHC.»
Machine lancée
Le dirigeant lausannois s’explique. «De par la situation géographique de Monsieur Bakala, qui ne vit plus ici, Gregory Finger et Petr Svoboda œuvraient déjà comme un duo, au quotidien – en consultant leur associé bien sûr. Ce que je veux dire, c’est que ce duo fonctionne, on le sait.»
Gregory Finger dispose d’une surface financière qui lui permet d’assumer sa nouvelle responsabilité. Reste que Chris Wolf nous rejoint sur la nécessité de voir le club évoluer. «C’est vrai, mais désormais, la machine est lancée, explique-t-il. Sportivement, on a confiance en Petr et John (ndlr: Fust, coach et general manager), l’équipe va être ajustée, elle va monter en puissance. Et les gens vont rapidement revenir au match en masse si les résultats et la manière sont au rendez-vous dès le début de la saison.»
Quid des spectacles? «Avec la semaine folle qu’on a vécue récemment (ndlr: Gad Elmaleh, rencontre de hockey et Texas en trois soirées), on a gagné un an à ce niveau, affirme le CEO. Par notre capacité à enchaîner ces événements avec succès, on a remis Lausanne sur l’échiquier des spectacles. Des dates sont d’ailleurs en train de se confirmer, de belles choses arrivent… Globalement, les perspectives de voir nos revenus augmenter sont là.»
Et les sanctions contre les Russes?
De quoi rassurer Gregory Finger? Une chose est certaine: le LHC ne repose plus que sur un seul pilier au niveau financier. Un solide pilier, certes, mais qui on le rappelle est d’origine russe. Dans le contexte actuel et en termes de sanctions éventuelles, n’y a-t-il toujours pas lieu de s’inquiéter? «Il est établi ici depuis plus de 20 ans, il a la nationalité suisse et ne figure sur aucune liste, répond Chris Wolf. Nous n’avons pas d’inquiétude sur ce point.»